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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 2)

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Gauchez, Léon: La gravure et la lithographie au Salon de 1883
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https://doi.org/10.11588/diglit.19295#0210

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Fac-similé d'une eau-forte de Jaillot.

I

La lithographie que le Catalogue, plus incorrect que
jamais, mêle cette année à la gravure, la lithographie brille
surtout par son absence. Je ne vois à citer — pour mémoire —
que MM. Georges Bellenger, Eugène Cicéri, Gustave Fraipont
et Alfred Robaut.

II

La renaissance de la gravure sur bois se poursuit triom-
phante sous l'admirable impulsion qu'a su lui imprimer un
véritable grand artiste, M. Stéphane Pannemaker, primus
inter omnes. Sa Femme aux cerises, d'après M. Edelfelt, est
un chef-d'œuvre incontesté ; c'est la transformation radicale
d'un art d'ordre très secondaire en un art de large envergure
qui se joue désormais des plus insurmontables difficultés.

Si l'on conservait le moindre doute sur l'influence à la
fois régénératrice et révolutionnaire de M. Stéphane Panne-
maker, il suffirait de voir le Menippe de son élève, M. Pascal
Brûlé; sa très remarquable interprétation du célèbre Velaz-
quez du Museo del Prado montre le disciple procédant direc-
tement de la manière si personnelle de son maître et marchant
dignement sur ses traces.

MM. Albert et Clément'Bellenger, dont les gravures sont
très franches de lumière; M. Tony Beltrand, très habile, mais
Tome XXXIII.

qui traduit les dessins de MM. Lepère, Edmond Morin et
Samuel Urabietta absolument comme s'il s'agissait de trois
Edmond Morin; M. Eugène Froment, qui fait de si beaux bois
pour VIlhislfated London News; M. Lnngeval, qui a merveil-
leusement rendu Au pâturage, le succès de M. Julien Dupré
au Salon dernier; M. A. L. Martin, que VHabitalion saha-
rienne de M. Guillaumet n'a pas moins heureusement inspiré;
M. Puyplat, un nom cher aux lecteurs de l'Art; M. Frédéric
Vintraut, tous les neuf soutiennent brillamment l'honneur de
l'école française. Le dernier a fait d'un tableau de M. Marius
Roy : Are bouge pas ! Souvenir des grandes manœuvres, une
planche d'une coloration à tel point digne de tous éloges que
je n'hésite pas à la désigner à l'étude d'un débutant de l'eau-
forte dont l'avenir m'inspire grande confiance. Je veux parler
de M. Félix Jasinski qui, exposant pour la première fois, a
reproduit le même tableau que M. Vintraut; c'est un jeune
Polonais qui, élevé en Belgique, me fut présenté, il y a deux
ans, et très chaleureusement recommandé par un mien ami
pour qui je professe les sentiments les plus reconnaissants,
sentiments ineffaçables, car c'est aux heures pénibles de la vie
que j'appris surtout à apprécier les délicatesses de son cœur.
C'est dire combien j'étais heureux de l'occasion qui s'offrait
à moi de lui être agréable. Et cependant pas moyen de tran-
siger avec la vérité. Lui, qui ne se pique en aucune façon de
connaissances artistiques, tenait pour très excellents les dessins
de son protégé, et était convaincu que me l'amenant à Paris,
j'allais immédiatement lui trouver une situation digne du

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