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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 9.1883 (Teil 2)

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Schulze, F. O.: Étude sur les ferrures d'art italiennes au Moyen Age et sous la Renaissance
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https://doi.org/10.11588/diglit.19295#0101

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76 L'ART.

Les porte-anneaux des palais de Sienne sont d'un travail très riche et affectent le plus

souvent des formes de cerfs au bois énorme ou
| de dragons fabuleux. Le porte-étendard de la

Piazza Postierla est d'une facture très origi-
nale. .

La ferronnerie trouvait aussi de nom-
breuses applications dans l'intérieur des palais.
L'art gothique et la Renaissance élevaient de
gigantesques cheminées, qui portaient parfois
jusqu'au plafond leurs manteaux richement
sculptés ; le bronze s'y mariait au fer pour
l'établissement des divers ustensiles de la gar-
niture.

Le Musée National (Bargello) de Florence
possède une collection inestimable de ces sortes
de pièces : pelles et pincettes gigantesques,
d'un dessin ornemental très riche, porte-poêle
à trépied, supports-trépieds destinés à recevoir
des braseros ou d'autres ustensiles. Tous ces
objets témoignent de besoins artistiques impé-
rieux, d'une incessante recherche du beau.
Citons encore les chaînes plates des lustres
d'église, dont Venise possède de si magnifiques
échantillons.

Les ferrures qu'en France et Allemagne
on appliquait avec tant de profusion aux portes
et aux fenêtres, aux coffres et aux armoires, ne
semblent pas avoir jamais joui d'une bien
grande vogue en Italie. Les portes des églises

.............. étaient en bronze; des clous de bronze ornaient

le portail en bois des palais. Les ornemen-
tations, très rares, ont un caractère plus archi-
l tectural que décoratif. En d'autres pays, les

S ferrures couvrent parfois le bois de la porte :

ici, au contraire, cette décoration ne va jamais
jusqu'à faire disparaître l'objet principal sous
|||^|\ /jjjÉB[ *£S t^ta'^s ^n^niment nombreux des applica-

'^^m^ /V%v<H\! Ji^Ê tions de métal.

- X/^-W^^j^j^ Une porte-grille, du Musée National de

^^y^^^Ê^^^^^^Ê^^ Florence, est fermée au moyen de barres et

^B|fey ^S^^^T de verrous enjolivés de tètes grimaçantes

yi- ^àf^?^*' v ^ d'hommes et d'animaux. Nous retrouvons ces

' \^Hf. tètes comiques sur des clous d'ornementation.

!| La face intérieure de la porte principale

! ; . i du Baptistère de Saint-Jean, à Florence, est un

exemple très frappant des conceptions italiennes
du temps. L'encadrement, richement sculpté,

Porte-étendard du palais Strozzi, a Florence. ~. . , . r

n . , n„ o , . au profil puissant, n admet miere de ferrure.

Dessin de Otto Schulze. r r . - ' fc>

La serrure et le marteau se prêtent seuls aux
produits de la ferronnerie. Encore le marteau se trouve-t-il souvent dans un creux magnifique-
ment sculpté que la goût fastueux de l'époque eût cru déparer en le remplissant par un métal
 
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