L' art: revue hebdomadaire illustrée (9.1883 (Teil 2))

DES ORIGINES DE L'ART DANS L'ANTIQUITÉ. 173

trous plus ou moins profonds; les boitterolles ou boules sphériques, les plus employées pour
modeler et creuser les formes à volonté. La grandeur de ces outils varie suivant les besoins.

Intaille sur jaspe, Intaille su» jaspe (seconde face), Revers de la sardoine du Louvre

représentant le pharaon Thoutmès II. représentant Thoutmès II victorieux. gravé en intaille. (Amcnemha II frappant un ennemi.)

(Musée du Louvre.) — Gravures tirées de VHistoire de l'art dans l'antiquité : l'Egypte.

Ordinairement un graveur en pierres fines se sert au moins d'une cinquantaine d'outils, parmi
lesquels les bouterolles de différentes grandeurs, depuis la pointe d'une aiguille jusqu'au diamètre

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Egyptiens sculptant et polissant une statue en granit avec des silex.
Peinture de Thèbes. Champollion, pl. 161. (Musée du Louvre.)

d'un demi-centimètre, tiennent la plus grande place. Quand le graveur a choisi l'outil nécessaire,
quand il l'a vissé dans l'axe du touret, il s'assied, fait tourner la roue avec le pied, et présente
la pierre, qu'il tient des deux mains, à l'outil préalablement enduit de poudre de diamant (ou
corindon) écrasé d'avance dans un mortier, mêlée avec de l'huile d'olive '. Le mélange a pour
but de pouvoir mettre cette poudre sur l'outil sans en perdre et d'empêcher réchauffement.
Cette poudre s'incruste sur l'outil, grâce au frottement de la pierre à graver que l'on présente

i. Aujourd'hui on se sert du pétrole.