Première partie de la«Prédelle» de la galerie du Vatican,
de Francesco del Cossa. — Dessin de Charles E. Wilson.
LES ARTS A LA COUR DE FERRARE1
FRANCESCO DEL COSSA
(fin)
près 1474, nous ne retrouvons plus d'oeuvres qui portent
la signature de Cossa ; mais, sans aucun doute, il y en
a d'autres, par exemple le saint Jérôme sur un trône, sur
l'autel de la sixième chapelle, à droite, dans San Petronio ;
rude figure de vieillard à longue barbe blanche, crâne
élevé, peau parcheminée, sourcils froncés. Il a une plume
dans sa main droite et la tient un peu élevée,
(fc.
comme étant sur le point d’écrire. Plusieurs
petites statues imitées de l’antiquité ornent
l’architecture, et quelques-unes, à peine
ébauchées, se voient dans les pendentifs,
dans les petites niches des piliers, sur des
boules qui surmontent les piliers mêmes.
A San Petronio, dans la chapelle Mar-
sili, on voit encore de cet artiste les douze
apôtres dans des niches. Ces figures fortes,
aux larges crânes, aux pieds plats, au corps
un peu trapu, ont dû perdre leur caractère primitif, émousser leurs
angles durs, par suite de restaurations subies ; et, devant cette
figure de porte-clefs de saint Pierre et cette autre si maligne de
saint Thomas, nous nous demandons quelle part revient au restaurateur dans ces expressions
vulgaires.
Le maître reparaît de nouveau dans l'église de San Giovanni in Monte, où la peinture
ferraraise laissa des souvenirs éternels dans les oeuvres de Cossa, d’Ercole de’ Roberti, de
Lorenzo Costa. L’ancienne église était ornée de vitraux peints, d’après les dessins de Cossa.
Cela est évident, pour qui regarde la fenêtre circulaire, qui est au-dessus de la porte, où est
1. Voir l’Art, io° année, tome II, page 161, et 14” année, tome Ior, page 73.
de Francesco del Cossa. — Dessin de Charles E. Wilson.
LES ARTS A LA COUR DE FERRARE1
FRANCESCO DEL COSSA
(fin)
près 1474, nous ne retrouvons plus d'oeuvres qui portent
la signature de Cossa ; mais, sans aucun doute, il y en
a d'autres, par exemple le saint Jérôme sur un trône, sur
l'autel de la sixième chapelle, à droite, dans San Petronio ;
rude figure de vieillard à longue barbe blanche, crâne
élevé, peau parcheminée, sourcils froncés. Il a une plume
dans sa main droite et la tient un peu élevée,
(fc.
comme étant sur le point d’écrire. Plusieurs
petites statues imitées de l’antiquité ornent
l’architecture, et quelques-unes, à peine
ébauchées, se voient dans les pendentifs,
dans les petites niches des piliers, sur des
boules qui surmontent les piliers mêmes.
A San Petronio, dans la chapelle Mar-
sili, on voit encore de cet artiste les douze
apôtres dans des niches. Ces figures fortes,
aux larges crânes, aux pieds plats, au corps
un peu trapu, ont dû perdre leur caractère primitif, émousser leurs
angles durs, par suite de restaurations subies ; et, devant cette
figure de porte-clefs de saint Pierre et cette autre si maligne de
saint Thomas, nous nous demandons quelle part revient au restaurateur dans ces expressions
vulgaires.
Le maître reparaît de nouveau dans l'église de San Giovanni in Monte, où la peinture
ferraraise laissa des souvenirs éternels dans les oeuvres de Cossa, d’Ercole de’ Roberti, de
Lorenzo Costa. L’ancienne église était ornée de vitraux peints, d’après les dessins de Cossa.
Cela est évident, pour qui regarde la fenêtre circulaire, qui est au-dessus de la porte, où est
1. Voir l’Art, io° année, tome II, page 161, et 14” année, tome Ior, page 73.