DOI article:
Badin, Adolphe: Gustave Guillaumet, [2]
DOI Page / Citation link: https://doi.org/10.11588/diglit.25872#0049
La Rivière d’El-Kantara,
d’après un dessin original de Gustave Guillaumet.
GUSTAVE GUILLAUMET1
(suite)
Spahi du bureau arabe.
Dessin de H. Toussaint,
d’après Gustave Guillaumet.
IV
Au cours de ses longues et fréquentes pérégrinations dans les
trois provinces algériennes, Guillaumet avait pris l'habitude d'écrire
à son père des lettres, longues parfois de sept à huit pages, où il
dépeignait presque au jour le jour les impressions produites sur son
esprit par cet admirable pays aux aspects si nouveaux pour lui.
Il est extrêmement regrettable que cette correspondance n'ait pas
été conservée, car elle eût été le commentaire vivant de son œuvre
et elle en eût mieux encore fait comprendre toute la saveur et béton-
nante vérité 2.
Guillaumet avait également l’habitude, pendant ses voyages, de
couvrir ses carnets de notes prises sur le vif, qu'il complétait avec
des bouts de croquis. Chaque fois qu’il assistait à quelque beau
spectacle naturel, comme le coucher ou le lever du soleil, ou
^ à quelque intéressante scène de mœurs arabes, prière ou fan-
tasia, mariage ou enterrement, chasse au faucon ou razzia,
vite il saisissait son carnet et fixait avec le crayon les traits
principaux de cette scène ou de ce spectacle, de peur que sa
mémoire ne les gardât point fidèlement.
1. Voir l’Art, 14° année, tome Ier, page 3.
2. Guillaumet redemanda plus tard à son père les lettres en question, afin de s’en servir dans la composition de ses études littéraires.
Mais elles n’ont pas été retrouvées dans ses papiers, après sa mort.
d’après un dessin original de Gustave Guillaumet.
GUSTAVE GUILLAUMET1
(suite)
Spahi du bureau arabe.
Dessin de H. Toussaint,
d’après Gustave Guillaumet.
IV
Au cours de ses longues et fréquentes pérégrinations dans les
trois provinces algériennes, Guillaumet avait pris l'habitude d'écrire
à son père des lettres, longues parfois de sept à huit pages, où il
dépeignait presque au jour le jour les impressions produites sur son
esprit par cet admirable pays aux aspects si nouveaux pour lui.
Il est extrêmement regrettable que cette correspondance n'ait pas
été conservée, car elle eût été le commentaire vivant de son œuvre
et elle en eût mieux encore fait comprendre toute la saveur et béton-
nante vérité 2.
Guillaumet avait également l’habitude, pendant ses voyages, de
couvrir ses carnets de notes prises sur le vif, qu'il complétait avec
des bouts de croquis. Chaque fois qu’il assistait à quelque beau
spectacle naturel, comme le coucher ou le lever du soleil, ou
^ à quelque intéressante scène de mœurs arabes, prière ou fan-
tasia, mariage ou enterrement, chasse au faucon ou razzia,
vite il saisissait son carnet et fixait avec le crayon les traits
principaux de cette scène ou de ce spectacle, de peur que sa
mémoire ne les gardât point fidèlement.
1. Voir l’Art, 14° année, tome Ier, page 3.
2. Guillaumet redemanda plus tard à son père les lettres en question, afin de s’en servir dans la composition de ses études littéraires.
Mais elles n’ont pas été retrouvées dans ses papiers, après sa mort.