Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

L' art: revue hebdomadaire illustrée — 14.1888 (Teil 1)

DOI Artikel:
Chennevières, Henry de: Miniaturistes et orfèvres de cour
DOI Heft:
Notre bibliothèque
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.25872#0182

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
L’ART.

I 52

sans interet de signaler en outre la « Dlle Bocquet », la très
belle amie de Mme Vigée-Lebrun, et la « De Drouais »,
femme de Drouais le fils. Mlle Bocquet, surtout, ne fait
guère relâche aux comptes courants des registres à partir
de 1772. Une autre demoiselle Bocquet, dé l’Académie de
Saint-Luc dès 1751, fille, sœur et tante de tous les Bocquet
costumiers et' décorateurs des Menus, apparaît aussi sur
les états de dépenses, mais bien antérieurement et comme
simple copiste de tableaux avec la demoiselle Nivelon.
Pour Sicardi, la cassette particulière de Louis XVI ou de
la reine devait le payer directement, car il ne figure à
aucun des dossiers d’ensemble de la maison du roi.

Ainsi l’art du bijou et l’art du portrait en infiniment
petit trouvaient à la cour leur lieu de jonction le plus
naturel. Ils s’y complétaient l’un par l’autre, mais la minia-
ture était peut-être celui des deux à gagner davantage au

trait d’union. Toujours enchâssée comme une relique au
milieu de perles, de diamants, de filets d’or, d’incrusta-
tions et de bordures de vermeil, elle pouvait presque se
passer de la main des maîtres pour satisfaire absolument le
goût. Elle était surtout précieuse par l’intention et l’atten-
tion du donateur, car aux yeux du donataire elle était le
signe sensible et comme la marque de provenance du
cadeau, tout bracelet ou boîte dépourvu de portrait don-
nant l’idée d’un bienfait ou d’une faveur banalement ano-
nyme. Le bijou recevait donc, à son tour, par là un com-
plément d’intérêt et de richesse morale, de nature à le
doubler d’éclat et de prix! On juge si l’art décoratif trou-
vait son compte au coquet accord de ces deux éléments de
l’habileté française et si les gens de cour en recherchaient
avec raison les plus exquises petites merveilles.

Henry de Chennevièues.

NOTRE BIBLIOTHÈQUE

CDLXIII

Liebliaber-Bibliothek Alter Illustratoren in Facsimile-
Reproduction.

Sous ce titre, l’excellent éditeur munichois dont j’ai
récemment fait connaître à nos lecteurs la belle publica-
tion mensuelle : l’Art pratique ', d’un éclectisme si émi-
nemment intelligent et instructif, M. Georges Hirth, nous
donne une série de reproductions en fac-similé d’an-
ciennes suites de gravures rarissimes ou qu’il n’est possible
de se procurer qu’à un prix très élevé. Le nombre des
œuvres reproduites jusqu’ici est de onze dont les quatre
dernières, que j’ai sous les yeux, permettent de se rendre
parfaitement compte du mérite de l’entreprise.

Avec la grande autorité qui s’attache à tout ce qu'il
écrit, notre éminent collaborateur, M. E. del Monte, vient
de retracer les faces si variées du talent de Hans Holbein le
Jeune et d’insister savamment sur la profondeur dépensée
et la puissance créatrice que révèlent ses compositions
tirées de l’Ancien Testament et sa prodigieuse Danse des
Morts-, « imagerie sublime1 2 3 ». Les neuvième et dixième
ouvrages, reproduits en fac-similé par M. Georges Hirth,
sont précisément Hans Holbein’s d. J. Bilder \um Alten

1. Voir l'Art, 140 année, tome Ier, page 91.

2. Voir l’Art, 140 année, tome Ior,' page 141.

3. E. del Monte, page 142 du même article.

Testament et Hans Holbein’s Todtentanp, l’un et l’autre
d’après l’édition de Lyon de 1 5 38.

Ces fac-similés, d’une perfection absolue, l’habile édi-
teur à réussi à les établir à un extrême bon marché qui
explique le succès de vogue qu’ils obtiennent ; les illus-
trations de l’Ancien Testament ne coûtent que 5 fr., et les
Simulachres & Historiées Faces de la Mort 6 fr. 25 seu-
lement.

La Petite Passion, d’Albert Dürer, — Albrecht Diirer’s
Kleine Passion, d’après l’édition de Nuremberg de 15 10,
— se donne au prix infime de 3 fr. p5, ainsi que la si inté-
ressante suite de la Vie du Christ, par Hans Burgkmair,

-—- Hans Burgkmair s Leben und Leiden Christi, d’après
l’édition d’Augsbourg de iSao.

L’extrême intérêt artistique de l’entreprise de M. Georges
Hirth nous fait souhaiter qu’elle se popularise en tous
pays ; la bibliothèque de toutes les écoles d’art devrait
s’enrichir de publications d’une si indiscutable utilité.

Toutes les fois que le sujet le comporte, M. Hirth a
soin de publier une table avec traduction française en
regard.

Paul Leroi.

P.-S. — Nous nous empressons de faire droit à une
réclamation de notre collaborateur M. L. Gauchez. Dans
son article : les Catalogues du Musée d’Amsterdam,
s’est glissée une faute d’impression ; on lit, en effet, à la
page 128 du présent volume, à la ligne 18 de la première
colonne : des décors d’art, au lieu de : des œuvres d’art.

Le Directeur-Gérant : EUGÈNE VÉRON.
 
Annotationen