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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 14.1888 (Teil 1)

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Gauchez, Léon: Rue trompette, N° 6 à Saint-Germain-en-Laye, IX-X
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https://doi.org/10.11588/diglit.25872#0297

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RUE TROMPETTE, N° 6

à Saint-Germain-en-Laye1

(suite)

IX

tel

A

François Bonvin, qui avait mis tant de goût, de vrai savoir et d'amical dévouement à
la disposition de M. Laperlier lors de la formation de la première collection de cet amateur,
n’apporta pas moins d'ardeur désintéressée à être utile à son ami lorsque celui-ci résolut de
reconstituer son cabinet, et la vente, après décès, prouva que les choix du peintre avaient,
cette fois encore, été excellents.

Notre éminent collaborateur, M. Philippe Burty, ne se contenta pas d’écrire la remar-
quable préface du catalogue, préface dont j’ai reproduit des fragments 2, il eut à coeur
d’initier les lecteurs de l’Art aux mérites si variés des nombreux trésors d’art qui allaient
être dispersés aux enchères et il le fit avec tant de succès que Mme Laperlier lui écrivit de
o Mustapha-Supérieur, le 6 mars 1879 :

Je viens de lire avec une profonde émotion votre bel article sur mon mari et sa collec-
tion, inséré dans le journal l Art, numéro du 9 février.

Merci mille fois, Monsieur, de la justice cjue vous rendez avec l’autorité de votre
talent aux belles qualités du cœur et de Vesprit qui distinguaient M. Laperlier.

Cette lecture m’a reportée a une époque déjà éloignée, mais bien heureuse, et m’a
rappelé les excellentes relations qui développaient chez mon mari le sentiment artistique
inné chez lui.

Je vous dois, Monsieur, une de mes plus douces satisfactions.

Bonvin aimait, adorait trop Chardin pour que ce maître peintre ne fût pas demeuré
grand favori chez M. Laperlier ; on s’en aperçut à cette vente si justement célèbre de
février 1879 :

M. le baron de Beurnonville paya le Lièvre 3,i5o fr.; les Aliments de la convalescence,
1,120 fr., et la Corbeille de raisins, i,25o fr.; Mme la baronne Nathaniel de Rothschild, dont
l’atelier est orné de tant de morceaux précieux de Chardin, 3,56o fr., Un Déjeuner, un chef-
d’œuvre tout simplement composé d’une bouteille, d’un verre à demi plein d’eau, de deux
pains et de quelques prunes. Près de dix ans se sont écoulés depuis lors et tous ces Chardin
ont largement augmenté de valeur, la renommée du peintre étant de celles qui défient désor-
mais les caprices de la mode.

La Résistance, de Fragonard, fut acquise, au prix de 3,5oo fr., par le prince Démidoff
de San Donato, qui conquit aussi un merveilleux pastel de La Tour, le Portrait du graveur

1. Voir l’Art> i3e année, tome Ier, pages 49, 80, g3 et 109, et tome II, page 225.

2. VVoir'l’Art, i3° année, tome II, pages 227 et 228.

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Tome XLIV.

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