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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 14.1888 (Teil 1)

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Méreu, Honoré: Le dôme d'Orvieto, III
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https://doi.org/10.11588/diglit.25872#0196

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IÔ2

L’ART.

édicules qui les abritent, le maniérisme qui, en bien des points, est parvenu à altérer, sur le
tard, la pureté de l'ordonnance primitive.

A l’intérieur de la ligne tracée par ces statues, on remarque un autre système d’ornemen-
tation en mosaïque, en dentelures, en pointes de diamants, que rehausse surtout un ruban
courant tout autour du carré et composé de cinquante-deux têtes, quatorze sur chaque côté,
encadrées dans des fenestrelles quadriformes.

Les expressions variées de ces têtes, auxquelles le sculpteur s’est fait un jeu de prêter les
sentiments les plus opposés, depuis la gaieté la plus débraillée jusqu’à la plus austère morosité,
offrent des oppositions piquantes et produisent des effets délicatement pittoresques. Le centre du

Le Jugement dernier.

Bas-relief de la façade du Dôme d’Orvieto. (Ecole pisane, i3oo.) — Dessin de Charles E. Wilson.

carré, si richement accusé, est tenu par la rosace que contourne une embrasure évasée dans
laquelle on retrouve les velléités gréco-romaines qui percent en d’autres endroits. La figure du
Sauveur, sculptée dans le goût archaïque, rayonne au foyer de la rosace déployée en un triple
rang concentrique de rayons finement ciselés qui s’arrondissent en formant ce que les architectes
appellent la roue de sainte Catherine. Ici, on sent revivre, dans la coupe et dans le moulage, la
réminiscence byzantine. Cette œuvre d’ornementation sculpturale appartient à Pietrucciano Cecca-
rello et a été terminée au mois d’avril de l’année i38o. En 1549, les vides de la rosace ont été fermés,
à l’intérieur, avec des vitraux en arabesques exécutés par Salvatore Vasti, de Montepulciano.

Au-dessus de la rangée de statues fermant le carré vers le haut, s’élève le fronton central
couronné par une croix et qui domine de toute sa hauteur deux frontons latéraux dont les
acrotères supportent des statues.
 
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