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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 14.1888 (Teil 1)

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Leroi, Paul: Salon de 1888, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.25872#0208

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174

L’ART.

valoir son Portrait de M. Deville7, l’excellent sculpteur belge, un des succès du dernier Salon;
et une Vue de Menton au clair de lune, par M. Adolphe Guillon.

Le Salon carré •—- Salle n° 12 ■—■ n’est pas fait pour nous enchanter et il y aurait fort peu
de chose à en dire si M. Albert Maignan n’y occupait une place hors de pair par ses Voix du
tocsin, effort considérable qui se recommande à la fois par l’inspiration créatrice, la composition,
la facture; je n'ai de réserves à faire qu’au sujet de la tonalité générale trop violacée.

L’Atelier de teinture, à la manufacture des Gobelins, est le meilleur tableau que nous ait
donné jusqu’ici M. René Gilbert.

M. Ferdinand Jan-Monchâblon est
un des interprètes les plus délicats de la
nature ; chaque année nous le montre en
très remarquable progrès; la Vallée de
Jouvelle et les Pàtureaux en témoignent
éloquemment.

La Collation et la Jeune Mère sont
d’agréables motifs de genre bien peints
par M. Luis Jimenez. Le Retour de la
foire, de M. Deyrolle, se recommande
par le caractère de vérité qui fit le suc-
cès de ses Joueurs de boule de 1887. Un
élève de M. Élie Delaunay, — le maître
est malheureusement absent du Salon, —
M. Paul Baudouin, a largement brossé
une toile importante : Bûcherons.

Tournons à gauche et pénétrons dans
la Salle 10. M. Fantin-Latour vous retien-
dra immédiatement avec sa Damnation
de Faust, bien supérieure à son autre
interprétation musicale : l’Or du Rhin ;
puis, c’est une excellente étude de M. Paul
Flandrin : Pornic fLoire-Inférieure) ; un
Lever de lune, de M. Louis Le Poittevin,
d’une impression brumeuse bien rendue ;
Une Cuisine, agréable et habile tableau-
tin de M. Gelhay ; une Sortie de classe,
de AI. Jean Geoffroy; une carte de visite
de AI. Jozef Israels, le grand artiste néer-
landais : la Couseuse; un Falguière qui
tient du défi, cela s’appelle l’Incendiaire
et se qualifie de Panneau décoratif ; enfin,
l’effondrement absolu de Al. Gervex, sous
prétexte de Portrait de Mlle Jeanne Harding et d’une nudité -—- nullement vue de face •— et
baptisée The Tub. C’est à craindre que M. Gervex ne soit devenu beaucoup plus fort en anglais
qu’en peinture.

Salle 8. Marée haute à Dieppe, vue prise du Pollet, par Al. Grandsire ; Place Saint-Laurent,
à Marseille, par AI. Joseph Garibaldi, le jeune soldat dont la Tour Langlade, à Avignon, obtint
un si franc succès l’an dernier ; le Portrait de Mme A. D., — peu agréable, mais qui 11e manque
pas de caractère, -— par un Belge, Al. Jean de la Hoëse ; les Meilleurs, de Al. Gueldry, qui
poursuit avec talent ses études d’usine et qui expose dans la Salle 4 un paysage d’une rare
justesse d’effet : Bords de Marne ; Virgile s’inspirant dans les bois, grande machine destinée à
la Sorbonne — hélas! — et commise par Al. Duez qui, dans un moment d’égarement, —

Etude d’Adrien Karbowsiy
pour son panneau décoratif du Salon de 1888 : l’Été.
 
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