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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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20

L

théon, dont le gouvernement eut la naïveté de confier la
décoration du premier panneau, à droite en entrant, à
M. Galland, pour se former une idée très exacte de la
médiocrité de ce peintre.

Nous ignorons ce qu'a coûté à l'État le dessin si mal
venu du Diplôme de 1889, mais nous devons supposer
qu'on le paya un beau denier, puisque le prix de la
gravure fut de 25,000 francs, ce qui est assez coquet!

(A suivre.) Paul LerOI.

DCCXI

i8g3. Lyon-Salon. Revue critique illustrée. Directeurs :
Charles doux et Alexandre Rey. Texte par Auguste
Bleton. Publié en 4 fascicules. Lyon, 4, rue Gentil.

Il n'y a qu'à applaudir aux soins si consciencieux qui
président à cette intéressante publication annuelle. Les
reproductions sont en général très réussies, et tout spécia-
lement : la Mer du Nord et Paysage Drenthois, par
Alphonse Stengelin; Canal aux Martigues, par Adolphe
Appian ;- Soir de novembre, par Joanny Arlin ; la Batterie
blanche, par Albert Détaille; Sous les roses, par André
Perrachon; Pieta, par Vincent Fontan; Transfusion du
sang de chèvre, par Jules Adler; Un Herbage au prin-
temps, par L. V. Watelin; Effet de lune à Port-Vendres,
par Raoul Brun ; la Côte du chef de Baie, près La
Rochelle, par Victor Hipsen, etc.

Louis Decamps.

DCCXII

Les Amis des Arbres. — Lettres d'un paysagiste, par
Adolphe Guillon. Brochure in-18 de 23 pages. Avallon,
Emile Odobé, imprimeur breveté, 14, rue de Lyon.

M. Adolphe Guillon, artiste qui manie fort habilement
la plume, s'en sert avec succès pour défendre toutes les
causes utiles; il se distingue à un haut degré par la géné-
reuse passion de tous progrès.

Il démontre irréfutablement que si « la population de
la France diminue, une des causes est qu'elle se dépeuple
d'arbres. Dépopulation et déboisement se tiennent », et
se trouvant cet hiver à Nice, il apprit qu' « une société
s'y est fondée sous le titre de : les Amis des Arbres. Chaque
membre s'engage à planter ou à faire planter, chaque
année, au moins un arbre. Cette société prend la défense
des arbres et s'élève avec raison contre le déboisement.
C'est là œuvre utile et patriotique. »

M. Guillon a constaté que les Amis des Arbres disent, à

sa vive satisfaction, que « pour qu'il y ait des habitants dans
les vallées, il faut qu'il y ait des arbres sur les montagnes.
Si la montagne est chauve, le torrent fait, sans obstacle, son
œuvre de destruction, submergeant les cultures et entraî-
nant la terre végétale. L'homme des champs que la terre
devenue stérile ne peut plus nourrir, vit misérablement et
s'en va, désertant la campagne pour la ville. Pas d'arbres,
pas d'hommes.

« Cette opinion confirme la mienne, qui est celle d'un
vieux paysagiste, lequel voudrait voir quelquefois, dans
les villes, retirer des maisons pour donner de l'air aux
arbres. »

Les Amis des Arbres et M. Adolphe Guillon ont mille
fois raison et celui-ci parle d'or lorsqu'il termine ainsi
sa brochure datée de Monaco en février dernier : « J'ap-
prends qu'il est question de remplacer par des arbres frui-
tiers les ormes qui bordaient la route de Vézelay à Saint-
Père, dont la destruction a été la cause première de ces
articles.

« J'en serais, pour mon compte, très satisfait, car je ne
connais rien de plus charmant qu'une allée de pommiers
en fleurs.

« Depuis longtemps cette façon de disposer des arbres
le long des routes et des chemins est entrée dans les usages
de l'Allemagne.

« M. A. Lagnel, dans un article du Bulletin-Journal
publié en avril dernier, cite une phrase d'un livre inti-
tulé : De France en Allemagne, de M.V. Cambon, ingé-
nieur : « Les accotements des routes sont régulièrement
plantés d'arbres fruitiers, cerisiers, abricotiers, pruniers.
Le prix de la récolte vendue sur pied dépasse très généra-
lement la dépense d'entretien de ces voies de communica-
tion, et il est à remarquer que grâce au respect de la
propriété qui caractérise le peuple allemand che\ lui, le
maraudage n'est pas à redouter. Le produit de la vente du
fruit est évalué à un minimum de i,5oo francs par kilo-
mètre. Ce qui démontre bien que le système est bon, c'est
qu'on l'étend de plus en plus. »

« Pourquoi ne suivrions-nous pas l'exemple de l'Alle-
magne ?

« Cette idée de planter des arbres fruitiers le long des
routes a été déjà patronnée chez nous par des hommes de
progrès, et notamment par mon ami, M. Ed. Grould, le
fondateur des Musées cantonaux. »

Nous souhaitons de tout cœur avec M. Adolphe Guillon
que l'idée éminemment patriotique de planter des arbres
fruitiers le long des routes ne tarde pas à entrer dans le
domaine de la réalité.

G. Noël.
 
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