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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Leroi, Paul: Le cent-onzième Salon de Paris et le cent-vingt-cinquième Salon de Londres, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0051

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LE CENT-ONZIÈME SALON DE PARIS, ETC.

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ment arrangé, mais l'habile peintre n'a pas serré, autant
qu'il nous y a accoutumé, l'expression de ses divers types
bretons. L'impression qu'on ressent est celle que procure
une esquisse prestement brossée.

Un Grec, M. Ralli1, se maintient honorablement dans
la voie qu'il adopta dès ses débuts.

Le Baiser-— un prêtre espagnol qui présente des reli-
ques aux fidèles — révèle en M. Joaquim Sorolla-Bastida,
de Valence, un esprit observateur au service d'un faire
assez large ; la coloration, sans être très variée, est sym-
phonique ; cela a bonne tenue.

M. Rodolphe Weisse, qui est né en Bohême, a trans-
porté sur la toile un de ses souvenirs du Caire : Conteur
arabe. Cela n'est pas sans mérite, mais le talent de cet

artiste s'affirme avec plus de sûreté dans son Portrait
de M. M..., un des meilleurs du Salon.

Un peintre portugais dont nous avons eu maintes
occasions de louer les intelligents efforts, M. José-Julio
de Souza-Pinto, est en très sérieux progrès. Sa facture est
bien plus enveloppée. L'État lui a acheté Au coin du feu,
composition d'une observation très juste et d'une tonalité
harmonieuse.

XVIII

Il n'y a à signaler en fait de marinistes que M. Boggs,
de New-York1 ; M. Clays, l'académicien belge2 ; M. Dou-
glas Robinson, de Londres3; M. Gaston Roullet, dont
l'Art a publié un dessin d'après son souvenir des lagunes

Le Retour des bateaux.
Dessin de José-Julio de Souza-Pinto, d'après un de ses tableaux.

de Venise: De Chioggia à Santa-Marina2; M. Marcel
Sauvaige 3, et M. Théodore Weber '', un des peintres du
ministère de la Marine.

Les meilleures vues de ville étaient dues aux pinceaux
de M. Emmanuel Lansyer— Santa-Maria délia Salute,
à Venise — et de M. Gustave Gagliardini dont le Coup
de midi (Provence), admirablement ensoleillé, gagnerait
encore si la figure de femme assise ne manquait absolu-
ment d'accent.

XIX

Restent les paysagistes. Ce sont eux qui, de concert
avec les peintres de Stili Life, ont le mieux défendu le

1. Il a exposé le Vendredi Saint en Grèce.

2. Voir l'Art, 190 année, tome I", page 204.

3. N° i5S5. En rade; matin.

4. N° 1793. Sur la côte belge, et n° 1794. A Ostende.

drapeau au milieu de la multitude de défaillances et d'ef-
fondrements de ce Salon. Autour de MM. Adrien De-
mont, Paul Flandrin, Henri Harpignies, Ferdinand Jaco-
min, Luigi Loir, fidèles à leur réputation, se groupaient
MM. Henri Biva, un consciencieux dont Fin d'été; parc
de Saint-Cloud, est d'une extrême justesse d'effet; Georges
Calvès, Denduyts, Habert-Dys, Gaston de Latenay,
François de Momholon, Moteley, Victor Pargon, Olive,
Edmond Yarz, etc.

M. Quignon nous a déçu; il se répète au lieu de conti-
nuer à marcher en avant.

Il serait injuste d'omettre un artiste américain, M. Pick-
nell, de Boston, dont on a surtout remarqué En Cali-
fornie, et le Norvégien Adelsteen Normanu à qui l'on

1. N° 186. La Tamise.

2. N° 410. Rade de Dordrecht (Hollande).

3. N° 1^24. Marine.
 
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