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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Lefebvre, Léopold: Les peintres américains à l'Exposition Universelle de Chicago, [1]
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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0172

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L'ART

George Hitchcock nous fait revoir à Chicago Tulip Culture, qui obtint un si franc
succès au Salon de Paris et que Théophile Chauvel grava si magistralement pour
l'Art*. Il y a joint un second cadre: The Scareerow, qui représente une jeune fille
plus ou moins occupée à chasser les corbeaux d'un vaste champ couvert de coque-
licots en fleurs. Si dérouté que Ton soit au premier aspect par l'excès des tons rouges,
on revient plus d'une fois à ce paysage où les qualités dominent. Il y a là un tempé-
rament de peintre capable de produire un jour des œuvres de premier ordre.

Winslow H orner est un des artistes qui sont restés purement américains. Il peint
généralement des scènes de camp; il a illustré divers épisodes de la guerre qui lui ont
valu une grande popularité. Son réalisme est tout individuel; rien dans sa manière ne
sent l'influence étrangère. De ses quatorze tableaux, c'est Dressing for the Carnival
qui a été médaillé.

William. H. Howe peint en animalier accompli le bétail qu'il a surtout étudié en
Hollande. Son Norman Bull et Morning, Karton Hof Meadows, Holland, démontrent
une étude serrée de la nature; Howe est un coloriste distingué.

George Inness jouit aux Etats-Unis d'une réputation considérable. C'est un paysa-
giste impressionniste. Son coloris est plus violent que juste; il ne voit que par grande
masse et celle-ci ne se traduit sur sa toile que par quelques larges taches aux formes
indécises ; elles ne prennent réellement corps que dans l'imagination poétique de
l'artiste. Il faut être d'une autre trempe que M. Inness pour se permettre ces abstrac-
tions auxquelles l'œil et le sentiment d'autrui sont chargés de suppléer.

Eastman Johnson, autre célébrité américaine, a étudié à Dusseldorf, à La Haye et à
Paris. Ses portraits, ainsi que ses compositions, sont toujours pittoresques d'allure et
brillants d'exécution ; il s'abstient de tout artifice, de toute extravagance. Son propre
portrait, peint à l'âge de soixante-cinq ans, est une de ses meilleures productions. Une
autre de ses toiles : Two Men, est, à juste titre, très remarquée; cela est sobre, simple
et viril.

Spring est l'oeuvre de H. Bolton Jones, paysagiste des plus sincères, au dessin
correct, au coloris vigoureux et plein d'harmonie.

Alfred Kappes et William Sargeant Kendall ont été récompensés le premier pour
Tattered and Torn, le second pour Saint Yves, Pray for Us.

Né à Philadelphie, M. Daniel Ridgway Knight est élève de Meissonier et de Gleyre;
il est depuis 'de longues années fixé en France où il habite Poissy. Il a obtenu aux
Salons de Paris les plus légitimes succès. Récompensé plusieurs fois, il a été nommé
chevalier de la Légion d'honneur en 1889. Il triomphe à Chicago avec une de ses toiles
les plus réputées à Paris : Hailing the Ferry, qui a été acquise par VAcademy of Fine
Arts de sa ville natale. . •

Mary Fairchild Mac Monnies, qui réside à Paris, expose Tea al Fresco et aussi
June Morning qui appartient au Muséum of Fine Arts de Saint-Louis.

C. Morgan Mac Ilhenny a peint : On the Beach, et H. Siddons Mowbray : The
Evening Bree\e.

J. Francis Murphy a le mérite d'être resté très américain dans ses paysages qu'il
traite d'une facture originale, en coloriste distingué et en leur imprimant une note
poétique. November Gray est son meilleur tableau. Harvesting by Moonlight et An

1. Voir l'Art, 140 année, tome Ior, page 192.
 
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