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L' art: revue hebdomadaire illustrée — 19.1893 (Teil 2)

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Courrier de l'art
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https://doi.org/10.11588/diglit.22769#0192

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COURRIER

DE L'ART

MUSÉE D'ABBEVILLE

Il vient de s'enrichir d'un buste en bronze d'un grand
caractère, dû au talent de M"e Camille Claudel, buste que
M. le baron Alphonse de Rothschild a offert à la ville
d'Abbevillc.

MUSÉE DE PICARDIE, A AMIENS

Un des meilleurs tableaux de cette année : Che\ ma
Fruitière, par M. Eugène Claude, a été acquis par M. le
baron Alphonse de Rothschild, qui en a fait don à la ville
d'Amiens pour le Musée de Picardie.

THE GRAFTON GALLERIES

Nous les avons visitées récemment et nous ne pouvons
trop chaleureusement féliciter l'architecte qui les a cons-
truites avec une intelligence par trop rare des nécessités de
leur destination. Il a doté Londres de galeries sans rivales
dans aucune autre ville. On ne peut désirer plus parfaite
installation.

Il est à regretter que le contenu n'ait guère été jusqu'ici
Vraiment digne du contenant. La nouvelle entreprise,
après avoir débuté par une exposition d'impressionnistes
à outrance, est actuellement ouverte à la Third -Exhibition
of Society of Portrait Painters, laquelle est loin de
valoir l'exposition installée l'an dernier, dans Piccadilly,
par la même Société. Cette fois, M. Orchardson est absent.

Parmi les 233 portraits réunis au numéro 8 de Grafton
Street, il serait difficile d'en signaler un seul hors de pair.
Artistes Allemands, Anglais, Américains, Belges, Espa-
gnols, Français, Italiens et Russes semblent s'être donné
le mot pour rivaliser de médiocrité. II y a là, au milieu
d'une foule de portraits récents, pas mal de vieilles con-
naissances qui ne gagnent pas à être revues, à l'exception
toutefois des deux cadres de M. Fantin-Latour.

Une entreprise aussi parfaitement installée obtiendrait
des succès durables et très productifs si elle s'attachait à
organiser exclusivement des expositions sévèrement com-
posées d'une sélection d'oeuvres d'art de toutes les Écoles,
tandis qu'aujourd'hui elle nous montre la quantité au lieu
de la qualité.

MUSÉE DE LA HAYE

Notre siècle est une époque de découvertes et de trou-
vailles sur tous les terrains, et ce n'est pas dans le domaine
de l'histoire de l'art qu'on en fait le moins.

On a commencé par douter ; on a contesté ensuite et
on est enfin arrivé à une certaine certitude au sujet de
beaucoup de questions. Dans tout ce remue-ménage les
résultats n'ont pas toujours été en proportion des efforts
des chercheurs, mais, somme toute, il y a eu des résultats
importants.

Les nouvelles de Hollande nous apportent une décou-
verte curieuse.

Les amis de l'ancienne École hollandaise connaissaient
depuis longtemps par les vieilles biographies locales une
artiste de Haarlem, Judith Leyster, la femme de Jan
Molenaer, qui se rattache à Frans Hais.

L'artiste leur était connue de nom, mais point par ses
œuvres.

Le Musée de La Haye acquit récemment cinq petits
panneaux, représentant les Cinq Sens, par Jan Molenaer,
datés de 1637.

Par rapprochement avec ces peintures, un autre petit

! tableau acheté l'année dernière comme œuvre d'un
inconnu, — une femme travaillant à la lumière d'une
lampe et recevant la visite d'un jeune homme, — a été
donné à son véritable auteur.

Il est de la femme de Molenaer, car il porte sa signa-
ture, en forme de rébus : J. L * [ster ou astre] donc
J. Leyster.

La même signature se trouve sur un tableau de la
galerie Six, à Amsterdam, le Guitariste, qui, jusqu'ici,
avait toujours passé pour un Hais.

Il doit y en avoir d'autres, à commencer par le tableau
vendu par M. Charles Wertheimer, de Londres, à
M. Lawrie, de Glasgow, et qui n'est pas un Hais, mais
un Leyster, en dépit du procès que le vendeur intenta,
cette année, à son acheteur.

Tout en restant assez loin de Hais, Judith Leyster
prouve par ces œuvres qu'elle fut une artiste de talent,
travaillant à Haarlem et faisant partie de l'école de Haar-
lem, ainsi qu'on veut bien l'appeler, école sur laquelle,
pendant bien des années, Hais exerça indirectement une
grande influence.

« Toujours du nouveau », dira-t-on peut-être. Mais le
fait dont je parle est le résultat de recherches de gens
sérieux et alors il n'y a qu'à s'en louer.

Pourvu que la race des Lauthner et autres farceurs
de même acabit, qui voudraient faire passer Rembrandt
et maints artistes célèbres pour des imposteurs, soit rejetée
définitivement dans les ténèbres d'où elle est sortie !

D. FlUNKEN Dz.

PINACOTHÈQUE MUNICIPALE DE CENTO

Le gouvernement italien lui a fait don de seize dessins
' — des paysages — du Guerchin (Gian Francesco Bar-
bieri, dit II Guercino) qui naquit à Cento en i5gi, et
mourut à Bologne en 1666.

MUSEO ARCHEOLOGICO NAZIONALE,
DE SYRACUSE

M. Valentino Stajano a autorisé, dans une de ses terres,
des fouilles dont les résultats doivent profiter aux Musées
syracusains, nous apprend l'excellent périodique illustré :
Archivio Storico dell'Arte, dirigé avec tant de succès, à
Rome, par M. Domenico Gnoli.

France. ■— Le Grand Prix de Rome, pour la gravure
en médaille, a été décerné par l'Académie des Beaux-Arts
à M. Marie-Alexandre-Lucien Coudray, né à Paris le
21 février 1864.

— Le doyen de la Faculté des Lettres de Toulouse
avait créé une chaire d'enseignement d'archéologie médié-
vale et avait choisi pour en être le titulaire M. Maie, qui
s'est fait une légitime réputation par ses études sur la
sculpture romane. L'éminent et très artiste savant ne pro-
fesse pas à Toulouse, mais à Versailles ; le ministre l'a
récemment nommé au Lycée Hoche.

Alsace-Lorraine. — Des fouilles ont récemment eu
lieu aux environs de Forbach ; elles ont mis à jour une
maison romaine longue de quarante mètres et large de
huit mètres environ.

On a découvert, en outre, des anneaux, des aiguilles
en ivoire, des cruches, des urnes, des ossements, etc.

Le Gérant : E. MORE AU.
 
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