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La chronique des arts et de la curiosité — 1903

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Nr. 2 (10 Janvier)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0019
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BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Àrr.)

10 Janvier,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Etranger (Etats faisant partie de

l'Union postale)......... 15 fr.

Le USTuméro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

in sait que le Conseil municipal,
dans un moment de scrupule
jaloux, a décidé qu'on ne pour-
rait photographier sans son autori-
sation les "élections des musées do la Ville.
Celte mesure, dont le principe était d'ailleurs
comnréliensible, pouvait être appliquée avec
tact, cl, ^.jur être sévère, il n'était point
prouvé qu'elle dût être nuisible au public.
Des faits récent* viennent do dénoncer quelle
sera la pratique du Conseil. Un amateur avait
demandé correctement comment il fallait s'y
prendre pour être autorisé à photographier
quelques pièces de la collection Dutuit. Il lui
avait été répondu qu'il fallait un peu attendre :
la procédure n'était pas fixée; il était vrai-
semblable cependant que le Préfet de la Seine
pourrait délivrer les autorisations lui-même
et sans retard. Soudain tout a changé : le
Conseil municipal a délibéré, et il a décidé
que chaque demande serait de sa part l'objet
d'un examen et d'une décision spéciale.

Il ne se peut imaginer de plus détestable
système. Il y a un autoritarisme quelque peu
étroit à vouloir statuer, en assemblée délibé-
rante, sur le cas généralement très simple
d'un amateur, d'un écrivain ou d un éditeur
qui a le désir do photographier un tableau,
ou une statue. Il y a surtout une méconnais-
sance coupable des droits du public. On lait
une demande : il faut que le Conseil délibère ,,
mais le Conseil d'aventure est en vacances,
ou néglige de se réunir, ou délibère sur autre
chose. Et l'amateur doit attendre la bon plai-
sir d'un Conseil qui a beaucoup de choses a

faire, des congés à prendre, et probablement
un souci peu développé des études d'art.

On assure que le Conseil s'est décidé à une
pareille méthode pour mettre fin à des usages
qui lui déplaisent et qui étaient en honneur
chez des fonctionnaires dépendant de lui. Il
est bien possible ; fort peu importe. Le Con-
seil est libre d'arranger ses affaires privées
comme il veut, mais il n'est pas libre de les
régler aux dépens du public. Il paraît oublier
un peu vite que la collection Dutuit n'a pas
été léguée au Conseil municipal, mais à Paris
et aux Parisiens, et il serait un peu étrange
que, sous prétexte de la mieux conserver, le
Conseil monte si bien la garde autour du
musée Dutuit, que les Parisiens ne puissent
plus en tirer profit.

NOUVELLES

*** Par décret rendu sur la proposition du
grand-chancelier de la Légion d'honneur]
M. David, artiste peintre, directeur du dessin
aux maisons de la Légion d'honneur d'Écouen
et des Loges, est nommé chevalier de la Légion
d'honneur.

*** La collection Thomy-Thiéry sera ouverte
au public, enfin, dans une huitaine de jours.
Les'trois salles du deuxième étage, situées à
l'extrémité du musée de la Marine, destinées
jadis, par Lefuel, ù la peinture, ont été réorga-
nisées sous la direction de M.Redon, architecte
du Louvre. On installe en ce moment, en môme
temps que la collection, un certain nombre de
tableaux de l'école française de 1830, et d'œu-
vres modernes,

La principale salle, celle du centre, qui est
fort bien éclairée, sera occupée par l'ensemble
du don Thomy-Thiéry. L'une des deux autres
salles recevra des œuvres provenant de l'ac-
 
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