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La chronique des arts et de la curiosité — 1903

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Nr. 28 (22 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0245
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S" 28. — 1900

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2° Arr.)

22 Août.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PiR/ISSANT LE SAMEDI MATIN

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PROPOS DU JOUR

■-JÇf Q £fc -j. &

\£YfÀM** A Chronique a eu occasion, il y a
éJK quelque temps, d'annoncer la fon-

(jSfy^?*! dation de la « Société du Nouveau
\-MvJ&A Paris ». U existe déjà deux vail-
lantes Sociétés qui veillent sur la grande
cité : celle des Amis des Monuments parisiens,
et celle du Vieux Paris. Quel pouvait être
l'objet de la récente association ? Son titre
même n'annonçait-il pas de périlleuses inten-
tions et le « Nouveau Paris » ne prétendait-il
pas se dresser en face du « Vieux Paris » et
réclamer, lui aussi, le droit à l'exi9tenco? Le
« Nouveau Paris » a parlé. Et s'il n'a pas dis-
sipé toutes les incertitudes, ses projets du
moins ne sont pas de nature à inquiéter trop
vivement les amis du Vieux Paris.

11 est au moins une partie dans le pro-
gramme du Nouveau Paris qui mérite toutes
les approbations. Cette Société veut sauve-
garder la beauté de la ville, elle se propose
d'être attentive ù tout ce qui accroîtra l'agré-
ment de son aspect ou le charme de son sé-
jour; elle veille sur les arbres et sur les
jardins; elle rêve de fontaines jaillissantes;
elle fait entrevoir d'admirables perspectives.
Les Sociétés anciennes avaient même souci,
et elles ne se plaindront certes pas de trouver
une alliée nouvelle pour combattre les len-
teurs des administrations et les hardiesses
des vandales.

Mais l'autre partie du programme du Nou-
veau Paris est singulièrement délicate. Elle a
trait aux transformations que nécessite le
développement d'une grande ville, le besoin
de la salubrité publique, le légitime désir des
vivants qui no veulent pas mourir du culte

des choses mortes. 11 faudra à la Société tin
tact incomparable afin de distinguer les cas
où le respect du passé cesse d'être un culte
respectable pour devenir une superstition, et
ceux où le snobisme do la modernité sert
de prétexte aux innovations les plus contes-
tables. Si le « Nouveau Paris » réussit à ré-
soudre le très ancien problème qui oppose le
passé et le présent, sans attenter à l'un et
sans négliger l'autre, il aura quelque titre
à la reconnaissance publique.

NOUVELLES

*** Ont été inaugurés pendant la dernière
quinzaine :

Le samedi 15 août, à Grenoble, une statue
de Berlioz, oeuvre du sculpteur Urbain Basset;

Le lundi 17 août, à Allevard les-Bains, un mo-
nument au sculpteur Pierre Bambaud, œuvre
du statuaire Jean Dampt et de l'architecte Cou-
tavoz.

Quelques semaines auparavant avait été
inauguré à Gluzes (Haute-Savoie) un buste
de Hubert Benoit, fondateur de l'école d'horlo-
gerie de cette ville.

*** A l'occasion du centenaire de Berlioz, les
admirateurs du maître ont demandé au gra-
veur Dupré une médaille commémorative, que
vient de terminer cet artiste.

A l'avers est un très beau portrait de Ber^
lioz, à mi-corps; devant lui la partition des
Troyens. qu'il vient d'écrire; sous le portrait,
en bandeau, un bas-relief représentant une
scène du chef-d'œuvre du maître; et, à côté,
une banderole portant cette devise : Insano
Cassandrœ incensus amore, et de fleurs. Le
nom, enfin, est inscrit en haut de la médaille,
qui est de forme rectangulaire : Hector Ber-
lioz, 1803-1869.

Au revers, M. Dupré a gravé une très jolie
 
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