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La chronique des arts et de la curiosité — 1903

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Nr. 39 (12 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0337
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N° 39. - 1903 BUREAUX : 8, RUE FAVÀRT (2e Arr.) 12 Décembre.

la

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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-Le 3STu.iri-éro '■ O fr. 25

PROPOS DU JOUR

■ tKs£T9nt jugement récent a posé une
ffiî^S curieuse question de propriété ar-
Çjl^v# tistique. II était acquis qu'un
%%*5&*Z> artiste garde certains droits sur
l'œuvre qu'il a vendue : il peut toujours, par
exemple, faire respecter l'intégrité de la signa-
ture; il peut s'opposer à tout remaniement ; il
transmet enfin ces mômes droits à ses héri-
tiers. Mais peut-il s'opposer à ce qu'un indus-
triel ne reproduise une de ses œuvres qu'en
partie'.' Le tribunal a pensé que oui, et il a
donne raison â un peintre qui se plaignait de
ce qu'un de ses tableaux avait été copié et
reproduit seulement en partie.

Il ne paraît pas que cette décision soit heu-
reuse, et l'on peut douter qu'elle soit confir-
mée. S'il est naturel que l'intégrité de l'œuvre
elle-même soit garantie, on ne voit pas pour-
quoi des fragments d'un ouvrage ne pour-
raient pas être utilisés comme motifs de dé-
coration. Ce procédé est parfois nécessaire à
l'étude : il facilite la documentation, il permet
des examens de détail, qui seraient moins
commodes avec des reproductions d'ensem-
ble et il est favorable à l'ornementation.

Assurément, l'artiste aurait quelque droit
de se plaindre si la.reproduction ainsi com-
prise ridiculisait son œuvre ou était en quelque
manière capable de lui nuire. Mais les repro-
ductions partielles n'ont pas toujours pareil
pouvoir, et l'on aurait beau jeu de montrer
les conséquences absurdes de l'intransigeance
qui vient d'être consacrée par jugement. Il y
a un véritable excès à exiger que toute re-
production copie l'œuvre dans son ensemble,
et c'est la condamnation implicite d'un usage

décoratif qui a pour lui une longue tradi-
tion.

Il faut signaler l'initiative prise par la
Commission du budget qui a refusé 1.200 fr.
au ministère des Colonies. Ce ministère têtu
qui, en dépit de la loi, occupe le pavillon de
Flore, avait l'audace de réclamer à l'Etat
1.200 fr. pour réparer ses poêles et ses che-
minées, et entretenir le feu qui doit dévorer
le Louvre. La Commission a refusé. C'est de
l'héroïsme si l'on songe à l'incroyable mollesse
dont a fait preuve l'administration des Beaux-
Arts. Mais il ne faut pas que ces lauriers
empêchent la Commission du budget de
veiller.

Le ministère de3 Colonies retrouvera aisé-
ment douze cents francs et refera du feu :
personne n'en doute. Il est à souhaiter que la
Commission du budget poursuive son œuvre
et elleaurabien mérité de l'opinion publique
si elle réussit enfin à libérer le Louvre d'un
voisinage aussi périlleux qu'obstiné.

NOUVELLES

Le musée du Louvre vient d'acquérir uû
très beau petit plafond de ïiepolo provenant de
l'oratoire privé du palais Grimaldi à Gènes et
représentant la Vierge dans ia gloire.

Le même musée vient de recevoir de M. Maciet
une collection de vingt-huit statuettes ou figures
d'applique en bronze doré, du xn» au xvi« siè-
cle, en grande majorité françaises, très impoi-
tantes à la fois pour leur rareté et pour leur
valeur d'art. Grâce à cette donation, le Louvre
possède la plus belle série de ce genre que
puisse montrer un musée.

L'État vient de se rendre acquéreur du
tableau de Vuillard, exposé au Salon d'au-
 
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