Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

La chronique des arts et de la curiosité — 1903

DOI Heft:
Nr. 34 (7 Novembre)
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0293
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
N« 31. - 190S

BUREAUX : 8, RUE FAVÀRT (2e Arr.)

7 Novembre»

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA. CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ART']

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de la Curiosité

Prix de l'abonnement pour un an

Étranger (Etats faisant partie de
l'Union postale)......... 15 fr.

Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr.
Départements........... 12 fr.

Le ISTuméro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

JuÇ^^v L res*e encoro douze années avant
JlV^t|Xp^ 1ue n'expire le traité qui lie le
!!gfw§Ç?/ musée du Louvre à une maison
^^TuH. do photographies : c'est dire
qu'on a tout loisir de dénoncer le fâcheux
monopole accordé à une seule maison de com-
merce, les sacrifices que l'État a consentis,
les avantages douteux qu'il s'est réservés.
Mais, puisque le texte du traité, longtemps
mystérieux, est aujourdhui publiquement
connu, il est à propos de signaler ce que
l'État peut faire de mieux en attendant la fin
du traité.

Il n'aurait aucun avantage à le résilier. S'il
commettait cette maladresse, il perdrait d'a-
bord la propriété des clichés existant aujour-
d'hui, c'est-à-dire six mille clichés, sur sept
mille que la maison de photographie doit
exécuter : c'est un des principaux avantages
du traité que l'État se retirerait ainsi à lui-
même. Bien plus, il romprait le traité au mo-
ment où peut-être il y trouvera le plus de
profit. Pendant les dernières années, il a le
droit de fixer lui-même les deux-septièmes
des œuvres à reproduire. La maison de pho-
tographie a choisi tout naturellement, jusqu'à
présent, les sujets les plus attirants et de
vente facile. Ceux qui restent, ce sont les su-
jets spéciaux nécessaires à l'étude et à la
vulgarisation des œuvres du Louvre.

Il appartient surtout à l'État, en ces douze
années, de veiller à la stricte exécution des
articles. Les clichés sont, dès à présent, la
propriété du musée du Louvre. Il les remet à
la maison de photographie pour le tirage des
épreuves et les «réparations d'entretien ». Mais
ils doivent lui revenir en bon état ; ils de-

vront tous être réintégrés quinze mois avant
l'expiration du traité. En outre, la maison
de photographie doit laisser au musée du
LoUvre une moyenne de sept épreuves au
charbon, par cliché qu'elle détient à titre
temporaire. Il faut bien que l'État se con-
tente de ces avantages, puisque lui-même
s'est engagé. Ily aura lieu, dans douze ans, de
suivre une autre méthode et de chercher une
organisation qui concilie la tranquillité du
Louvre, les avantages de l'État et la commo-
dité des hommes d'étude.

Chronique du vandalisme. — Parmi les trop
nombreux Conseils municipaux que l'igno-
rance et l'aveuglement poussent à détruire
les monuments anciens dont leur cité s'em-
bellissait et tirait honneur, celui de Limoges
mérite, à coup sûr, la première place : il a
décrété successivement, sans raisons plausi-
bles, la démolition des restes des anciens
remparts, puis celle du pont Saint-Étienne,
datant du xivc siècle, enfin, la modification
des antiques armoiries de la ville. La Société
archéologique du Limousin a protesté contre
ces brutales décisions; mais la voix de quel-
ques hommes intelligents a-t-elle chance
d'être entendue de semblables esprits?

Un de nos amis qui revient de Bayonne
nous annonce également la démolition proje-
tée d'une partie des remparts et, notamment,
du bastion du xvne siècle, orné de belles
sculptures, élevé à l'entrée du pont de l'Adour.
Les raisons alléguées — extension de la ville,
obstacle à la circulation — sont ici des prétex-
tes sans valeur. Nous faisons appel aux amis
des monuments de la région pour en démon-
trer l'inanité et nous espérons qu'une ville
qui s'honore du Musée Bonnat aura à cœur
do ne rien sacrifier de ce qui constitue sa
physionomie artistique.
 
Annotationen