La chronique des arts et de la curiosité (1903)

N° ù. — 1903

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2= Arr.)

SI Janvier,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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I_,e 3STu.rQ.éro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

CYnr\fà x va remanier les estampes de ia
vfi]*^la collection Dutuit, Qu'il nous soit

permis d'exprimer un vœu op-

portun.

Les admirables états des Rembrandt ont
été mal vus, — et ceci de l'avis unanime, —
parce qu'ils étaient, pour la plupart, placés
trop haut, ou en médiocre lumière, ou que
leur approche était défendue par un rang de
vitrines. Or, des gravures doivent être regar-
dées, sinon à la main, ce que nous ne récla-
mons pas dans un musée, du moins de très
près. Quant il s'agit de comparer des états —
et si on les expose côte à côte, c'est bien pour
qu'on les compare, — il ne suffit plus de per-
cevoir le sujet, mais les différences de facture
et de morsure. Avec le modo d'exposition
adopté pour les Rembrandt, cela était impos-
sible.

La hâte de l'organisation est une excuse
trop suffisante pour que nous ne nous en
contentions pas. Il fallait d'abord assurer la
collection à la Ville de Paris par sa mise sous
les yeux du public dans les délais impartis
par le testateur. Gela a été fait. Aujourd'hui,
nous demandons que l'on corrige et que l'on
améliore.

Nous souhaitons que la nouvelle série d'es-
tampes soit tout entière placée à la hauteur
des yeux, par quelque moyen que l'on voudra,
épines ou meubles tournants. Nous nous esti-
merons même heureux si quelque effort est
fait en ce sens.

Les expositions particulières et les Salons,
suivant en cela des réclamations souvent
formulées, ont rendu plus logique la présen-

tation des œuvres gravées; il serait d'un
mauvais exemple que, seules, les expositions
publiques persistassent dans les anciens et
trop fâcheux errements.

Nous sommes heureux d'apprendre que les
statues et bas-reliefs antiques qu'un caprice
do M. Leygues avait distraits des collections
nationales, au temps de l'Exposition, pour en
orner la cour du ministère de l'Instruction
publique, viennent enfin, comme nous l'avions
demandé ici-même, de réintégrer le Louvre...
non sans dommages. Nous espérons bien que
de pareilles fantaisies ne se renouvelleront
plus.

Et la question du pavillon de Flore? C'est
en cela surtout que M. Ghaumié devrait avoir
à cœur de ne pas imiter son prédécesseur. 11
nous tarde de le féliciter d'un acte d'énergie
que nous attendons depuis si longtemps.

Après le Louvre, le château de Versailles :
un feu de cheminée y a éclaté l'autre nuit.
Les dégâts so.it peu importants; mais est-il
vrai, demande notre confrère Le Temps, qu'il
n'existe pas au château de pompe à vapeur
et qu'il n'y a pas d'eau disponible, sauf dans
les bassins du parc?

NOUVELLES

Sur la proposition du Conseil supérieur
des musées, le ministre de l'Instruction pu-
blique et des Beaux-Arts vient de décider la
préparation d'atiRecueilgénercUdes bas reliefs
de la Gaule romaine. Tous les monuments
destinés à prendre place dans ce recueil seront
photographiés. La photographie sera accompa-
gnée d'un texte comportant toutes les indica-