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La chronique des arts et de la curiosité — 1903

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Nr. 27 (8 Août)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0237
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N" 27. — 1903

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2» Arr.)

8 Août.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

f)IUISSAKT LE SAMEDI MATIN

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I_,e Isr-u.mâr'O : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

i?¥fo$c5N annonce que le Conseil munici-
wKÎ*^la vi611' d'accorder au Salon
çXgSffl? d'automne l'hospitalité du Petit
S>£&&&1 Palais des Champs-Elysées. Le
Salon d'automne ne sera pas, là, plus mal
placé qu'ailleurs ; il n'y sera pas bien, parce
qu'il ne saurait être bien nulle part et que le
mieux pour lui serait, à coup sûr, de ne pas
être du tout. Lorsque, il y a quelque temps
déjà, le projet de cet inutile Salon s'est fait
connaître, l'opinion l'a accueilli avec une
froideur significative, qui était à elle seule
un suffisant enseignement. Il eût été spiri-
tuel de le comprendre alors que l'heure était
propice. Aujourd'hui qu'elle est tardive et
tout proche d'être passée, il reste à souhaiter
que les organisateurs se ravisent et recourent
à un de ces ajournements qui devancent
l'oubli définitif, tout en sauvant les amours-
propres.

Il ne parait point à propos de faire inter-
venir ici les considérations de succès. Sans
nul doute, ceux qui ont pris l'initiative d'une
exposition d'automne ne se sont pas simple-
ment proposé d'établir une cérémonie sup-
plémentaire qui soit occasion, comme les
autres cérémonies du même genre, à des
réunions mondaines, à des articles de jour-
naux, à des visites officielles et à la distri-
bution des récompenses. Et s'il en fallait une
preuve, on la trouverait dans les conditions
mêmes où ce Salon de novembre s'annonce :
il y aurait mauvaise grâce à lui reprocher de
mettre les chances de son côté ; il choisit,
comme à dessein, une saison où Paris n'a
pas encore rassemblé tous ses habitants, et

où ceux qu'il a rappelés sont plus soucieux
de leurs propres affaires que de la vie du
dehors. La grande pensée du Salon d'au-
tomne no saurait être de renouveler les vaines
glorioles du mois de mai.

On la chercherait inutilement ailleurs. On
se refuse à supposer que les organisateurs du
Salon d'automne aient jugé insuffisantes les
manifestions des Salons du printemps. Ce ne
sont pas aujourd'hui les occasions de se faire
connaître au public qui manquent aux ar-
tistes. Durant des mois, le Grand Palais offre
annuellement aux visiteurs des milliers
d'oeuvres, et quand on songe au grand nom-
bre d'expositions particulières qui s'organi-
sent périodiquement, on prévoit le jour où
l'amateur le plus diligent ne pourra répondre
aux sollicitations multiples qui l'appellent.
Si ce n'est parmi le public, est-ce donc parmi
les artistes qu'on peut répandre le goût des
expositions, des comités et de la publicité"?
Leurs assemblées ne font déjà que trop de
bruit; ils no s'habituent que trop aisément à
la tutelle de l'État. A ceux qui recherchent et
qui travaillent, l'automne fera un plus joyeux
don, si, au lieu d'un Salon, il leur apporte
des loisirs studieux, le recueillement et les
paisibles labeurs.

Avant do se séparer, la Commission du
budget a voté une motion qui invite le Gou-
vernement à « procéder sans plus de retard,
comme la loi l'y oblige, au transfert des ser-
vices du ministère des Colonies dans les
locaux de l'avenue Rapp, cette opération ne
devant entraîner d'autres dépenses que les
frais très réduits de mise en état de propreté
des locaux et de transport de matériel. »

Cependant, au ministère des Colonies, on
allègue que les locaux de l'avenue Rapp ne
 
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