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La chronique des arts et de la curiosité — 1903

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Nr. 38 (5 Décembre)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0329
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N* 38. — 1903

BOREAUX : 8, RUE FAVART (2« Arr.)

5 Décembre.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Le Numéro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

a question du musée du Louvre
avait été, en ces dernières années,
l'occasion de promesses gouver-
nementales si peu certaines qu'on
n'en pouvait imaginer de plus étranges ni de
plus coupables. Il nous était réservé pour-
tant de connaître mieux encore. Les débats
qui viennent d'avoir lieu à la Chambre, au
cours de la discussion du budget des Beaux-
Arts, ont révélé une situation sans précédent.
Il existe une loi obligeant le gouvernement
à opérer le transfert du ministère des Colo-
nies. Mais il ne plaît pas aux bureaux des
Colonies de déménager. Dans cette lutte entre
la loi et le caprice des bureaux, c'est la sécu-
rité du Louvre qui est en jeu. Or, ce n'est pas
la loi qui triomphe, c'est le caprice des bu-
reaux qui l'emporte, sous les yeux à peine
étonnés et presque indulgents de l'Adminis-
tration des Beaux-Arls.

M. le ministre a fait connaître, cependant,
qu'il avait un projet. Le beau projet, en vé-
rité ! M. le ministre.... demande un crédit afin
d'élever un palais où les Colonies daigneront
abriter leurs cartons et leurs fonctionnaires.
En vain a t on fait remarquer que c'était là
un projet d'apparence, pour lequel la Com-
mission du budget n'a même pas encore été
consultée, et qu'elle repoussera sans doute
comme trop coûteux. En vain a-t on répété
que les circonstances réclament avant tout
une mesure, provisoire si l'on veut, mais
immédiate ; les Colonies logeront, en atten-
dant, avenue Rapp, ou ailleurs; mais l'essen-
tiel est qu'elles déménagent. C'est le seul
événement dont il ne soit pas question. Nos
ministres vont chercher bien loin de fausses

solutions : nous avions déjà le mur de
M. Leygues; nous avons en perspective le
futur palais de M. Chaumié. Voilà deux mo-
numents extraordinaires qui ne sont pas à
la gloire de leurs inventeurs. Et si, après tant
d'atermoiements, le Louvre, menacé encore
la semaine dernière par deux feux de chemi-
née, continue de braver l'incendie, c'est qu'il
y a un dieu pour les apathiques, les indif-
férents et les irrésolus.

Un espoir nous reste. L'Administration des
Beaux-Arts a depuis peu à sa tête un nou-
veau directeur. La Chambre, l'autre jour, ne
lui a pas ménagé les éloges qu'il mérite. S'il
veut en être plus cligne encore et s'attirer tout
de suite la reconnaissance publique, il n'a
qu'à s'attacher, avec un peu de suite et de
volonté, à l'œuvre devant laquelle ont faibli,
à qui mieux mieux le précédent directeur des
Beaux-Arts et deux ministres : il n'a qu'à
sauver le Louvre du voisinage de ces Colo-
nies périlleuses et obstinées.

NOUVELLES

Dimanche dernier, 2!) novembre, a été
inauguré à Tarbes un monument à Danton,
œuvre du sculpteur Desca.

*** On vient d'exposer, dans la salle des
dessins français du xvni" siècle, le buste du
regretté marquis de Chenneviôres, ancien di-
recteur des Beaux-Arts, par M. Louis Noël.

Le musée du Louvre s'est enrichi également,
par voie d'acquisition, d'un portrait de Martin
Drolling, père du décorateur Michel Drolling,
par lui-même.

*** M. Maciet, dont nous avons si souvent
signalé les envois à nos divers musées, et
tout récemment à Carnavalet et aux Arts
décoratifs, vient encore d'offrir à ce dernier
 
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