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La chronique des arts et de la curiosité — 1903

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Nr. 10 (7 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0085
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N° 10. - 1903

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2° Ârr.)

7 Mars.

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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: O fr. 25

PROPOS DU JOUR

■CYf-Jt!^- '■ '■ projet d'un Salon d'automne, dès
lot?yd longtemps annoncé et, depuis, un
(Kfwfa5i Peu oublié, revient tout à coup
^JELrSaA occuper l'opinion publique. On ne
manquait point en vérité d'expositions offi-
cielles..Le printemps, à lui seul, nous donne
une lloraison annuelle, plus régulière que
nouvelle, de deux Salons de peinture, sculp-
ture, architecture et arts décoratifs. L'Etat les
inaugure, les patronne, les hospitalise et leur
prodigue toutes les marques d'une protection
dont les artistes se montrent très fiers, et dont
les arts devraient bien pouvoir se passer. Si
le Salon d'automne n'aspire qu'à renouveler
trois mois après ses aînés ces traditions si
régulières, qu'il ne se donne pas la peine de
naitre. Et si, d'aventure, il prétend renchérir
encore, puisse-t-il demeurer à l'état de pro-
jet et nous épargner le spectacle de ses inno-
vations officielles !

En dehors des Salons eux-mêmes, les occa-
sions de se produire en public ne font pas
défaut aux artistes. L'usage des petites exposi-
tions s'est répandu avec une facilité qui, bien-
tôt, sera excessive. Il ne se passe plus de se-
maine sans que les amateurs soient conviés
à contempler les travaux de nos peintres et
de nos sculpteurs : telle semaine, qui n'est
pas loin, comptait plus de dix petites expo-
sitions. Si quelque chose manque à nos ar-
tistes, cen'est peut-être plus le moyen de faire
passer leurs ouvrages devant les yeux du
public ; c'est plutôt le secret de se recueillir,
l'art des lentes élaborations et des efforts
discrets. Ils veulent tout nous faire con-
naître de ce qu'ils créent, et ils semblent
prendre à tâche de simplifier la recherche des

historiens de l'avenir, à qui ils épargnent
par avance le souci des découvertes inédites.
Cette hâte de la publicité est extrême. Au
lieu d'un Salon nouveau, c'est un Salon de
moins qu'il convient de souhaiter. Ceux qui
travaillent, qui cherchent et qui cèdent à la
tentation d'exposer quand même et tout de
suite trouveraient enfin les loisirs d'accom-
plir au gré de l'inspiration et selon les len-
teurs des travaux suivis l'œuvre où s'expri-
merait le mieux leur personnalité.

NOUVELLES

Le musée du Louvre vient d'acquérir
une charmante petite peinture de Prud'hon re-
présentant une Naïade accompagnée d'Amours.

Le même musée va recevoir, dans quelques
jours, un envoi de 193 caisses qui lui est fait
par l'Institut français d'archéologie du Caire.
Peut-être se décidera-t-on, comme on l'a fait
l'an dernier pour les objets provenant des
fouilles de la mission de Morgan, à exposer
pendant le Salon, dans des salles annexes du
Grand Palais, le contenu de ces caisses. L'en-
voi comprend de nombreux objets et fragments
d'architecture de l'époque copte: chapiteaux,
frises et médaillons, bas-reliefs, bois sculptés,
tètes de lions, vases peints, qui formeraient
une exposition intéressante.

La Société des Artistes français a pro-
cédé, dimanche, à l'élection de deux membres
du jury de peinture, en remplacement de
MM. Benjamin-Constant et Vibert.

Il y a eu 864 votes exprimés, parmi lesquels
11 bulletins nuls et 2 bulletins blancs.

M. Diogône Maillard a été élu par 254 voix et
M. Paul Chabas par 235 voix.

M. Dumoulin, peintre du département de
la Marine, a été désigné pour accompagner
M. Loubet et reproduire en plusieurs toiles quel-
 
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