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La chronique des arts et de la curiosité — 1903

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Nr. 12 (21 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0105
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N° 12. — 1903

BUREAUX : 8, RUE FAVART (20 Arr.)

21 Mars,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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Le Numéro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

es monuments d'Avignon ne sont
peut-être pas irrémédiablement
perdus : M. Pourquery de Boisse-
rin, qui est leur ennemi né, perd
tout pouvoir. 11 y a quelques mois, M. Pour-
query a été battu aux élections législatives ; il
vient d'être obligé d'abandonner lamairie; ses
amis sont contrainls do suivre son exemple.
M. Pourquery ne représente plus l'opinion :
c'est tant mieux pour les remparts d'Avignon.

Il y a quelque chose de singulier dans la
décadence soudaine d'un homme qui se pro-
clamait le fidèle représentant de sa ville et
qui prétendait porter en lui toute l'âme d'Avi-
gnon. A l'en croire, s'il voulait la perte des
remparts, ce caprice était en parfaite har-
monie avec ceux de ses concitoyens. Tout
Avignon condamnait ses remparts : pour plaire
à ses électeurs, M. Pourquery, à la veille du
scrutin, attaquait une porte; au second tour,
il en attaquait une seconde. Et, finalement,
c'est lui qui est battu.

Son infortune est significative. Elle dénonce
une fois déplus les absurdités malfaisantes où
conduisent les jeux de la politique quand les
politiciens se mêlent aussi de gouverner les
questions d'art. M. Pourquery, pompeuse-
ment, regardait ses vandalismes comme l'ac-
complissement d'un mandat et usait de son
omnipotence pour des destructions que per-
sonne ne lui demandait. Il n'a tenu qu'à la
faveur des électeurs que M. Pourquery pût
terminer sa mauvaise œuvre. Cette comédie,
qui a eu des instants tragiques, peut encore
finir très bien. M. Pourquery passe, les rem-
parts restent ; mais ils l'auront échappé
belle !

NOUVELLES

#*# Le ministre de l'Instruction publique et
des Beaux-Arts vient de ratifier les achats sui-
vants, effectués par les conservateurs du musée
du Louvre :

1° Pour le département des antiquités grecques
et romaines, deux tètes en marbre, acquises de
M. Hambar;

2» Pour le département des peintures, une
esquisse peinte, par Meynier, du plafond de la
salle Duchâtel, acquise de M. Féral;

3° Pour le département des objets d'art du
Moyen âge, de la Renaissance et des temps
modernes, quatre objets japonais, acquis à la
vente Hayashi.

Dans sa dernière séance, le Conseil d'Etat
a donné son approbation à un projet de décret
autorisant le ministre de l'instruction publique
et des Beaux-Arts, au nom de l'État, à accepter
les legs de M. d'Ennery.

On sait que ces legs se composent d'un hôtel
situé avenue du Bois-de Boulogne, numéro 59,
et d'une collection d'objets d'art chinois, japo-
nais ou d'Extrême-Orient.

En outre, M. d'Ennery a légué à l'État un titre
de rente française 30/0 de 16.000 francs dont les
arrérages serviront chaque année aux dépenses
d'entretien et de matériel d'un musée à créer
dans l'hôtel, ainsi qu'au traitement du personnel
de ce musée.

Nous aurons donc bientôt, avenue du Bois-de-
Boulogne, le musée d'Ennery.

La Chambre vient d'être saisie d'un pro-
jet qui autorise, à l'occasion du centenaire de
l'installation de l'Académie de France â Borne,
de l'achèvement des fouilles de Delphes et du
vingt-cinquième anniversaire de la création de
l'École française de Borne, des promotions et
nominations dans l'ordre de la Légion d'hon-
neur dont le nombre ne pourra pas dépasser
3 croix de grand-officier; 7 croix de comman-
deur; 30 croix d'officier, et 50 de chevalier.
 
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