DOI Heft:
Nr. 41 (26 Décembre)
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0353
N° il. — i90'â
Sureaux s 8, rue eavart (2e Àrr.)
26 Décembre,
III ■..............Mil 11......■.......il
LA
CHRONIQUE DES ARTS
ET DE LA CURIOSITÉ
SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS
PARAISSANT LE SAMEDI MATIN
Les abonnés à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de la Curiosité
Prix de l'abonnement pour un an
Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr.
Départements........... 12 fr.
Étranger (Etats faisant partie de
l'Union postale)......... 15 fr.
I..O 2STu.m.éro : O fr. 25
AVIS A MM. LES ABONNÉS
L'échéance du 31 Décembre étant la
plus importante de l'année, nous prions
ceux des souscripteurs à la GAZETTE
DES BEAIJX ARTS, dont l'abonnement
expire à cette date, de nous faire par-
venir aussitôt que possible leur ordre
de renouvellement, afin d'éviter tout
retard dans la réception du numéro de
Janvier.
PROPOS DU JOUR
^t^QB^L faut signaler, dans le récent rap-
^Vv^lS^1 Port Bur ^es Beaux-Arts qui vient
d'être déposé au Sénat, les pages
^JEryK. très claires et très énergiques con-
sacrées à l'éternelle question du Louvre. Le
rapport constate que la solution est retardée
d'année en année, au mépris des votes du
Parlement et en violation de deux articles de
loi votés par la Chambre. Après les derniers
incidents de la bataille engagée pour la sau-
vegarde du Louvre, après les déclarations de
la Commission du budget, il semble bien,
cependant, que le ministre des Beaux-Arts ne
puisse plus longtemps temporiser. La solu-
tion qui s'impose, celle que nous avons expo-
sée ici même, celle que préconise le rappor-
teur, c'est le transfert provisoire, mais immé-
diat! du ministère des Colonies dans les locaux
devenus libres de l'avenue Rapp. Si le minis-
tère du Commerce a envahi sans droit le
commissariat général, qu'il retourne chez lui.
En tous cas, on ne saurait admettre* après de
si coupables retardements, que le Parlement-
ait à s'occuper de cette question en 1905.
Il lui restera, d'ailleurs, un autre péril à
écarter, et le rapporteur a le mérite de ne pas
le dissimuler dès aujourd'hui. Ce sera trop
peu d'avoir protégé le Louvre contre les Co^
lonie», si on le laisse menacer par les cen-
taines de cheminées des Finances, par la
fournaise souterraine de l'usine électrique
qui éclaire le ministère. On n'aura pas assuré
la sécurité complète de notre galerie tant
qu'on n'aura pas chassé des bâtiments du
Louvre tout ce qui n'est pas strictement le
musée et ses dépendances. Si l'on est en peine
de loger les Colonies et les Finances, on peut
songer, avec le rapporteur, au Palais-Royal,
il n'est pas impossible d'aménager ce bâti-
ment en un double palais ministériel. Avec le
crédit considérable que le mauvais projet du
ministre réclame pour construire un minis-
tère des Colonies tout neuf, on pourrait sans
peine exécuter au Palais-Royal tous les tra-
vaux d'appropriation nécessaires. Et l'on
aurait enfin libéré le Louvre.
NOUVELLES
*** Dimanche dernier a été inauguré à Châ-
teau-du-Loir (Sarthe), un monument à M. Le
Monnier, ancien sénateur.
**# Le musée du Louvre vient d'acquérir un
tableau du Greco, Saint Ferdinand d'Aragon,
et une Déposition de croix, œuvre franco-
flamande du xv siècle, tahleaux que la Gazelle
présentera prochainement à ses lecteurs.
*** Nous apprenons que M. le baron Arthur
de Rothschild, dont nous annoncions récem-
ment la mort, a laissé par testament au musée
du Louvre six tableaux : quatre Greuze, un
Sureaux s 8, rue eavart (2e Àrr.)
26 Décembre,
III ■..............Mil 11......■.......il
LA
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PROPOS DU JOUR
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d'être déposé au Sénat, les pages
^JEryK. très claires et très énergiques con-
sacrées à l'éternelle question du Louvre. Le
rapport constate que la solution est retardée
d'année en année, au mépris des votes du
Parlement et en violation de deux articles de
loi votés par la Chambre. Après les derniers
incidents de la bataille engagée pour la sau-
vegarde du Louvre, après les déclarations de
la Commission du budget, il semble bien,
cependant, que le ministre des Beaux-Arts ne
puisse plus longtemps temporiser. La solu-
tion qui s'impose, celle que nous avons expo-
sée ici même, celle que préconise le rappor-
teur, c'est le transfert provisoire, mais immé-
diat! du ministère des Colonies dans les locaux
devenus libres de l'avenue Rapp. Si le minis-
tère du Commerce a envahi sans droit le
commissariat général, qu'il retourne chez lui.
En tous cas, on ne saurait admettre* après de
si coupables retardements, que le Parlement-
ait à s'occuper de cette question en 1905.
Il lui restera, d'ailleurs, un autre péril à
écarter, et le rapporteur a le mérite de ne pas
le dissimuler dès aujourd'hui. Ce sera trop
peu d'avoir protégé le Louvre contre les Co^
lonie», si on le laisse menacer par les cen-
taines de cheminées des Finances, par la
fournaise souterraine de l'usine électrique
qui éclaire le ministère. On n'aura pas assuré
la sécurité complète de notre galerie tant
qu'on n'aura pas chassé des bâtiments du
Louvre tout ce qui n'est pas strictement le
musée et ses dépendances. Si l'on est en peine
de loger les Colonies et les Finances, on peut
songer, avec le rapporteur, au Palais-Royal,
il n'est pas impossible d'aménager ce bâti-
ment en un double palais ministériel. Avec le
crédit considérable que le mauvais projet du
ministre réclame pour construire un minis-
tère des Colonies tout neuf, on pourrait sans
peine exécuter au Palais-Royal tous les tra-
vaux d'appropriation nécessaires. Et l'on
aurait enfin libéré le Louvre.
NOUVELLES
*** Dimanche dernier a été inauguré à Châ-
teau-du-Loir (Sarthe), un monument à M. Le
Monnier, ancien sénateur.
**# Le musée du Louvre vient d'acquérir un
tableau du Greco, Saint Ferdinand d'Aragon,
et une Déposition de croix, œuvre franco-
flamande du xv siècle, tahleaux que la Gazelle
présentera prochainement à ses lecteurs.
*** Nous apprenons que M. le baron Arthur
de Rothschild, dont nous annoncions récem-
ment la mort, a laissé par testament au musée
du Louvre six tableaux : quatre Greuze, un