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La chronique des arts et de la curiosité — 1903

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Nr. 24 (27 Juin)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0209
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N° â4. — 1903

BUREAUX : 8, RUE FAVART (2e Arr.)

27 .îuin.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ
supplément a la gazette des beaux-arts

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

Les abon.ds à la Gazette des Beaux-Arts reçoivent gratuitement la Chronique des Arts et de la Curiosité

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Paris, Seine et Seine-et-Oise. ... 10 fr.
Départements........... 12 fr.

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l'Union postale)......» . » 15 fr.

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L'échéance du 30 Juin étant l'une des
plus importantes de l'année, nous prions
ceux des souscripteurs à la gazette
des beaux-arts, dont l'abonnement
expire à cette date, de nous faire par-
venir aussitôt que possible leur ordre
de renouvellement, afin d'éviter tout
retard dans la réception du numéro de
Juillet.

PROPOS DU JOUR

^MRlgr. n'est pas que nos monuments
KoSiW historiques pour être menacés du
i^a?ï'><>r vandalisme. Les paysages de
r9^£zjZri France ont aussi leurs ennemis.
Sous prétexte de transformations pratiques,
on a vu depuis quelques années des sites
pittoresques, méconnus de leurs possesseurs,
mutilés ou détruits. Ces sacrilèges ont jeté le
trouble dans l'opinion ; des Sociétés se sont
constituées pour défendre nos paysages ; les
admirateurs de la nature se sont émus ; les
législateurs même ont compris qu'il y avait
là un péril national et qu'il leur appartenait
d'intervenir.

Il faut louer leur bonne volonté et leur sol-
licitude. La tâche qu'ils ont entreprise n'est
pas do celles qui se puissent achever d'un coup
et par un seul règlement. C'est des mœurs
plus encore que des lois qu'il faut attendre le
respect et l'amour des paysages. Il n'est si
lionne législation qui soit à même de prescrire
le bon goût. Du moins l'effort des législa-

teur^ en ces circonstances ne sera pas vain.
Il marquera l'intérêt général qui s'attache à
la protection des paysages ; il éveillera les
sollicitudes privées ; il rappellera le péril à
l'opinion, tout en fournissant contrôlai un
précieux secours.

En réalité même, la Commission relative à
la protection des sites et des monuments na-
turels de la France a fait mieux encore. Elle
a élaboré un projet de loi qui n'est pas seule-
ment destiné à avoir une influence morale ;
elle propose aussi des sanctions pratiques.
Il lui a paru que le meilleur moyen d'arrêter
le mal était de charger las communes de
veiller elles-mêmes sur leurs richesses. Une
Commission dans chaque département don-
nera une liste des propriétés foncières dont
la conservation intéresse la beauté du pays,
et les propriétaires seront invités à prendre
l'engagement de ne pas détruire l'aspect du
paysage. S'ils consentent, la propriété sera
classée par arrête du ministre des Beaux-Arts.
S'ils ne consentent pas, la Commission pourra
demander, soit l'expropriation, soit l'établisse-
ment d'une simple servitude de ne pas mo-
difier l'aspect des lieux. A vrai dire, on peut
se demander si les départements feront les
sacrifices nécessaires aux expropriations, ou
aux servitudes. Mais on ne saurait sans tyran-
nie lés y obliger, et force est bien de se reposer
sur leur initiative du soin de sauvegarder
leurs vrais Intérêts.

Atteint journellement dans les restes véné-
rables de son passé, Paris est menacé en ce
moment plus que jamais dans sa beauté : la
Compagnie dçs Omnibus a formé le projet
d'établir dans toute sa périphérie des lignes
de trolleys qui bien vite se prolongeront jus-
qu'au centre. Il est inadmissible que, pour
une simple question d'argent, une ville
 
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