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La chronique des arts et de la curiosité — 1903

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Nr. 19 (9 Mai)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0161
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N° 19. — 1903

BUREAUX : S, RUE FAVÀRT \& Arr.)

9 Mai.

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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l'Union postale)......... 15 fr.

Le I<Tuméro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

,l vient de se produire, à l'occasion
\ d'une vente récente, un incident
qui mérite d'être retenu : il dé-
nonce d'éclatante manière avec

quel sans-gêne la brocante traite la critique.
Le catalogue de cette vacation publique, an-
noncée à grand fracas, contenait sur les œu-
vres proposées aux enchères différentes ap-
préciations signées do noms autorisés de
deux conservateurs au Louvre. La seule
insertion de ces noms était déjà une belle
hardiesse. Est-il besoin de dire qu'aucun des
conservateurs n'avait songé à participer à
cette réclame? Autrefois, alors que les oeu-
vres faisaient partie d'une collection, qu'il
n'était d'ailleurs pas question de vendre, elles
avaient fait l'objet d'études parues dans des
revues, et c'étaient précisément ces études
que les conservateurs avaient été surpris de
voir transcrites sans leur autorisation ! Il y a
mieux encore : l'ingénieux auteur du cata-
logue s'était bien gardé de tout reproduire ; il
avait audacieusement choisi dans les articles
ce qui pouvait être à l'honneur de la collec-
tion, et quand les appréciations n'étaient pas
de son goût, il n'avait pas craint de leur faire
subir d'heureuses corrections. Ainsi, le texte
publié à l'insu des signataires n'était même
pas le texte authentique.

Il ne fallait pas moins d'une protestation
officielle et publique pour condamner cette
supercherie. Les conservateurs lésés ont tout
de suite fait connaître leurs griefs à l'auteur
du catalogue par voie d'huissier, et la publi-
cité donnée à leur démarche a en même temps
averti les amateurs. En intervenant à propos
et avec énergie, comme ils l'ont fait, ils ont

à la fois défendu l'intérêt du public et le bon
renom du Louvre. Ils n'ont pas voulu laisser
se prolonger une réclame propre à amener
des erreurs ; ils ont tenu à dégager leur res-
ponsabilité des appréciations louangeuses à
l'excès auxquelles ils ne souscrivaient point.
Que les marchands se fassent écrire pour
leur catalogue des préfaces dithyrambiques,
tout à leur aise ! Les auteurs sont avertis des
destinées de la prose qu'on leur demande et
le public sait ce que vaut la réclame. Mais le
Louvre n'a rien à voir dans ces arrange-
ments et il était bien naturel qu'il le fit savoir
un peu vigoureusement.

Le musée de la sculpture du Moyen âge et
de la Renaissance au Louvre, qui régulière-
ment devrait ouvrir à 11 heures, ouvre tantôt
à midi, tantôt à 1 heure, par suite du manque
de gardiens : dès que l'un d'eux tombe ma-
lade, tout est en désarroi. Il en est sans doute
de même dans d'autres sections du musée.
Chacun sait qu'à la Bibliothèque Nationale
également l'insuffisance du personnel rend
les recherches très difficiles. Au musée du
Luxembourg, enfin, faute de surveillance, des
tableaux ont été abîmés. Ne pourrait-on réa-
liser, sur certains chapitres du budget de
l'Instruction publique, quelques économies
qui profiteraient à la fois aux travailleurs, à
qui cette organisation déplorable fait perdre
un temps précieux, et à nos collections elles-
mêmes?

NOUVELLES

*** On a mutilé, dans une des salles du musée
du Luxembourg, une toile de Mercié ; la Vérité
de M. J. Lefebvre et la Femme couchée de
 
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