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La chronique des arts et de la curiosité — 1903

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Nr. 6 (7 Février)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0051
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N° 6. - 1903 BOREAUX : 8, RUE FAVARÎ (2° Àrr.) 7 Février,

LA

CHRONIQUE DES ARTS

ET DE LA CURIOSITÉ

SUPPLÉMENT A LA GAZETTE DES BEAUX-ARTS

PARAISSANT LE SAMEDI MATIN

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l'Union postale)......... 15 fr

Le ISTuméro : O fr. 25

PROPOS DU JOUR

a discussion du budget des Beaux-
Arts est, chaque année, l'occasion
des plus belles manifestations.
<^f^X Les orateurs viennent en nombre
dénoncer le péril du Louvre et celui de Ver-
sailles. Les ministres protestent de leur solli-
citude. La Chambre décide pompeusement
que le ministère des Colonies doit quitter le
Louvre et céder au musée le pavillon de Flore.
On se congratule, on proclame qu'on a sauvé 1
les beaux-arts. Et l'année suivante, rien ne
s'étant passé dans l'intervalle, on recom-
mence.

La comédie s'est jouée, il y a quelques
jours, selon le rite accoutumé. Seulement, il
parait bien qu'on ne se fasse même plus
d'illusion sur la valeur platonique de ces
vœux. En 1901, M. Leygues avait déposé un
projet magnifique, dont la réalisation ne de-
mandait guère que dix années. Depuis 1902,
"ya une loi qui libère le Louvre de ses
dangereux voisins. Il ne lui manque plus que
d'être mise en vigueur, et c'est là qu'orateurs,
ministres et directeurs se trouvent dans le
plus déplorable embarras. A son tour, la
Commission des finances est intervenue, et
elle ne dissimule pas les difficultés matérielles
des déménagements que l'on rêve. Après des
années de projets en l'air, on nous arrache
jusqu'à l'espérance de les voir un jour de-
venir réalité.

Le public, plus rapide et plus simple dans
ses raisonnements, ne retient que deux faits,
et il a raison : le Louvre est en danger ; on
ne fait rien pour le Louvre. Maintenant qu'on
explique tout ce qu'on voudra, qu'on fasse

intervenir les Colonies, les Finances, le Com-
missariat de l'Exposition et toutes les ad-
ministrations de France, peu importe, les
faits lamentables demeurent. Il est inconce-
vable que clans un pays où tant d'hommes
se piquent d'un si fort attachement pour les
arts, on ne trouve pas un moyen de donner
la sécurité à notre incomparable galerie.

L'administration des Musées nationaux
vient, comme nous l'avons annoncé, de revi-
ser, pour la compléter, la liste des bienfai-
teurs du Louvre qui se trouve à l'entrée de la
galerie d'Apollon. Nous regrettons de n'y pas
voir figurer encore cette fois les noms de
ceux qui, en 1871, sauvèrent le Louvre de
l'incendie : Barbet de Jouy, dont un de nos
collaborateurs retrace plus loin l'héroïque
conduite, et le lieutenant de Sigoyer. Nous
réclamons de nouveau pour eux justice et
reconnaissance.

NOUVELLES

On vient d'exposer sur un chevalet, dans
la salle des nouvelles acquisitions du départe-
ment de la sculpture de la Renaissance, au
musée du Louvre, en attendant qu'on lui amé-
nage une place convenable dans la salle ita-
lienne, le magnifique bas-relief en marbre de
Scipion de la collection Rattier, attribué tantôt
à Verrocchio, tantôt à Léonard, dont le musée
vient d'entrer en possession.

*** Le Musée national du Luxembourg est
fermé depuis avant-hier pour l'achèvement des
travaux de remaniement.

Un avis ultérieur fera connaître la date de
la réouverture des salles.

*** Le Journal officiel du 31 janvier a pu-
 
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