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La chronique des arts et de la curiosité — 1903

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Nr. 16 (18 Avril)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19758#0143
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ET DE LA CURIOSITE

l'exposition des maîtres anciens au Burlington fine
arts club, — sur les timbres-poste, etc.

— Zeitschrift fur historische Waffenkunde.

(Troisième série, 1™ livraison, 15 février 1903.) —
Cette revue, éditée à Dresde, est l'organe do l'As-
sociation pour l'histoire de l'industrie des armes.

— A signaler dans ce fascicule une étude sur les
guerres navales depuis le xiit" siècle jusqu'au com-
mencement du xvn% par le capitaine de corvette
D. von Haeselev. L'auteur donne quelques intéres-
sants fac-similés de miniatures représentant des
combats d'archers montés sur des navires, un por-
trait de Walter Raleigh (excellent document pour
le costume de la fin du xvr siècle), un portrait de
Thomas Gaveadish, etc.

— Étude sur les chemises de mailles et les
harnois à miroirs indo-persans, par le Dr Walter
Rose, de Berlin (avec de bonnes figures). L'auteur
semble prêter aux pe^i's hauberts garnis de plates
thoraciques une antiquité beaucoup plus haute que
celles qu'ils ont réellement. De pareilles défenses
étaient encore en usage dans le nord-ouest do
l'Inde, il n'y a pas cinquante ans, sans que le type
primitif ait sensiblement varié.

— Étude du Dr Othman, baron Potier, sur lo
dépôt d'armes anciennes de la ville d'Emden : nom,-
breuses références d'inventaires, figuration d'un
papegai d'orfèvrerie donné comme prix de tir, etc.

— Diuoc modèles de harnois de guerre des
xv" et xvi' siecUs, article du Dr Herm. Anders
Krûger, avec reproductions Le plus ancien de ces
deux petits modèles rentre dans la catégorie des
armures maximiliennes ; son casque est une grande
salade à queue; ses deux ron telles d'épaule à con-
tours festonnés, la forme du plastron articulé, le
font dater de 1480 environ. Le second représente
un type encore en usage vers 1525, mais que l'on
portait déjà on 1503.

— Étude sur la collection d'armes de la ville
de Vienne au point de vue des rapports qu'elle
présente avec l'organisation militaire de cette
vil'.e, par M. Karl Schalch ; suite d'éludés précé-
demment parues ; celle-ci se rapporte aux guerres
du commencement du xixe siècle.

* Dilo [L'Œuvre] (1903, n° 1). — C'est le titre
d'une nouvelle revue éditée à Prague à la librairie
Koci et qui, consacrée principalement à faire con-
naître l'art tchèque, dont nous signalions naguère (1)
quelques intéressants représentants, mérite tous
les encouragements dus aux efforts ayant l'art
national pour'Objet.

Ce premier numéro contient dis articles sur les
Expositions d'artistes étrangers à Prague; —
sur le peintre paysagiste Jan Nowopacky ; — sur
la Majolique tchèque; — sur L'Art et les Artistes
en Russie, — et est illustré de nombreuses et
bonnes gravures dans le texte ou hors texte, en
noir ou en couleurs.

(Nos 2 et 3). — Réflexions sur les beaux-arts,
par M. J. Koula.

* La Gloire de la peinture, par M. A. Conti.

* Suite de l'article sur L'Art et les Artistes en
Russie.

(N° 4-5). — Notice par M. J. Mauder et M. J.
Kamper sur le peintre de genre et de sujets
religieux E.-K. Liska, récemment décédé (15 re-
prod ).

— Reproduction, en hors texte, d'un dessin de
l'artiste E. Holarek, dont nous avons parlé l'an
dernier, première composition d'un nouveau cycle
entrepris par ce peintre.

— Notice sur l'intérieur tchèque de M. Jan
Koula qui figura à l'Exposition Universelle de
1900, aux Invalides (10 reprod.).

— Faut-il copier ou créer i par M. A. Bràf.

— L'Art et les Artistes en Russie (suite).

BIBLIOGRAPHIE

Le Genre satirique dans la peinture fla-
mande, parL. Maeterlinck (Ouvrage couronné
par l'Académie royale de Belgique). Lib. Néer-
landaise, Gand et Anvers. Ii-8°, 373 p., avec 154
fig. et 40 gravures hors texte (7 fr. 50).

Les lecteurs de la Gazette ont eu, il y a deux
mois, la primeur d'un des principaux chapitres de
ce livre et savent déjà, par conséquent, quel inté-
rêt offrent le texte et les gravures de cette étude.
Elle vient compléter de la façon la plus heureuse
les nombreux ouvrages publiés jusqu'ici feur la
peinture fiamaode : le genre satirique, auquel se
complurent nombre de ses représentants, n'avait
été jusqu'ici, en effet, abordé qu'en passant ou
traité que dans des ouvrages généraux sur la ma-
tière, comme celui de Thomas Whright. L'érudit
conservateur du musée de Gand a pensé, avec rai-
son, que ce chapitre de l'histoire de son pays mé-
ritait une étude à part ; que l'histoire des mœurs,
autant que cellj des arts de la Elandre, y trouverait
son profit, et, de fait, c'est un tableau piquant
non seulement de l'ingéniosité et de l'humour des
artistes flunands, mais encore de la vie intime et
populaire d'alors, qu'il nous a donné.

En même temps , le tableau est des plus
complets : commençant aux fantaisies des premiers
enlumineurs de manuscrits, héritiers eux-mêmes
d'une tradition plus ancienne dont on trouve les
témoignages dans les monuments antiques; mon-
trant, leur développement à travers tout le Moyen
âge sous linfluence des littératures française et
allemande; exposant le3 différentes formes, ani-
male, diabolique, fantastique ou simplement gro-
tesque, que revêt cette satire, pour aboutir enfin à
Breughel le vieux, en qui se résument et s'épa-
nouissent ces différents genres, l'auteur n'a rien
omis de tout ce qui ressortissait à ce vaste sujet.

L'intérêt du texte est vivement rehaussé par
celui des gravures qui l'illustrent : empruntées
toutes à des documents authentiques, elles forment
un musée des plus curieux.

Au reste, le prix qu'a décerné à ce travail l'Aca-
démie royale de Belgique suffit à en dire tout le
mérite et à le recommander mieux que nous ne
pourrions le faire à nos lecteurs.

A. M.

(1) V. la Chronique des Arts du 21 ju n 1902,
P. 193-194.
 
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