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La chronique des arts et de la curiosité — 1907

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Nr. 10 (9 Mars)
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https://doi.org/10.11588/diglit.19764#0087
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ET DE LA CURIOSITE

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tout ce qui leur est nécessaire de couleur et de lu
mi ère : tels, parmi d'autres, dont la valeur n’est
pas moindre, ce channant tableau des deux petites
Danseuses devant la fenêtre, dont l’une, le corps
ployé en avant, peigne la cascade de cheveux qui
retombe de sa nuque, ou le grand pastel de la
Danse (nu 19), ou celui qui s’intitule Tapisserie
(n° 16).

Paul Jamot.

Académie des Inscriptions

Séance du 28 février

Prométhée et l'aigle. — M. Salomon Pieinach
•essaie d’établir que l’aigle de Prométhée était, à
l’origine, l’aigle Prometheus, c’est-à-dire « pré--
voyant » et « protecteur ».

Les Grecs primitifs clouaient des aigles au-dessus
des portes pour se préserver des influences mau-
vaises. en particulier de la foudre.

Gomme beaucoup le croient encore de nos jours,
ils pensaient qu’un oiseau de haut vol avait dérobé,
pour l'apporter aux hommes, le feu du soleil.

On en vint à considérer comme un châtiment et
une expiation l’emploi prophylactique du corps de
l’aigle.

Quand, à une époque plus récente, Prométhée
fut conçu comme un homme, les éléments dont il
a été question donnèrent naissance à son mythe ;
l’aigle lui même ne disparut pas de la légende,
.mais, de victime, il devint bourreau.

-»——*-

Société des Antiquaires de France

Séance du 27 février

M. Rodocanachi donne sur le siège du château
Saint-Ange et sur l’emprisonnement de Clé-
ment VII, des détails nouveaux et très précis.

M. Émile Mâle étudie l’influence du drame litur-
gique français sur la sculpture du xne siècle.

M. Amédée Bonnet signale dans l'église du
■ Gault-la-Forêt (Marné), des émaux de l’École
Mosaue et des fonts baptismaux du xir siècle.

M. Gaucheri parle d’un manuscrit de la Biblio-
thèque royale de La Haye, vrai chef-d’œuvre exé-
cuté pour Jean Lallemand, de Bourges.

M. de Mély présente la photographie d'une
miniature peinte par Guyot Berrnin pour le cardi-
nal Rotin et sur laquelle on lit, d’une façon très
.nette, la signature de l’artiste.

M. Héron de Villefosse communique, de la part
de M. Merlin, plusieurs inscriptions découvertes
récemment en Tunisie.

M. Lauer dépose sur le bureau des photogra-
phies de deux feuillets de la collection Montfaucon
à la Bibliothèque Nationale; sur ces feuillets ont
■été dessinés, vers la fin du xm6 siècle, diverses
scènes intéressantes pour l’histoire du costume et
du symbolisme.

Jo3se Vyt

et le retable de 1’ « Agneau mystique »

Nous avons reçu la lettre suivante :

Clapham, le 28 février 1907.

Monsieur le Directeur,

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt les détails biogra-
phiques sur la famille Vyt publiés par M. V. Fris,
de Gand, dans la Chronique du 28 février, p. 61. Il
y a cependant une assertion dans le premier para-
graphe que je regrette d’y rencontrer. Il n’y a rien
qui prouve que ce fut Josse Vyt qui commanda le
tableau, à Hubert. L’inscription sur le cadre nous
apprend que Hubert commença le retable et que
Jean, son frère, l’acheva à la demande de Josse Vyt ;

Pictor Ilubertus : e eyck maior quo nemo
repertus.

Incepit pondus : quod Iohannes arte secondus

Suscepit têtus : ludoci Vyd prece fretus.

On peut être certain que si Vyt avait commandé
le tableau l’inscription nous l’aurait dit; rien de
plus facile.

La légende fausse des van Eyck ne remonte
qu’au milieu du xvr siècle. Peu à peu on est
parvenu à démontrer la fausseté de plusieurs dé-
tails de cette légende et, si nous persévérons, j’ai
confiance que nous arriverons à établir la vérité.
Dans un volume actuellement entre les mains des
imprimeurs, j’ai réuni tous les documents concer-
nant la famille van Eyck et je mettrai le public ainsi
à même de distinguer entre la vérité et les légendes,
entre les tableaux authentiques, douteux, et faux.

Veuillez, Monsieur le Directeur, agréer l’assu-
rance de ma considération distinguée.

W. LI. James Weale.

Sano di Pietro et Fiorenzo di Lorenzo

AUX ÉTATS-UNIS

Les musées américains viennent d’acquérir deux
œuvres de maîtres italiens du xve siècle dont les
peintures sont rares en dehors de l’Italie.

La première est un triptyque du Siennois Sano
di Pietro (1406-1481), représentant La Vierge assise
entre deux Évangélistes (longueur, y compris l’an-
cien cadre gothique : 5 pieds, 5 pouces). Parfaite-
ment conservé, il appartenait depuis plusieurs gé-
nérations à une famille établie aux environs de
Sienne et figura honorablement à l’exposition ré-
trospective de Sienne en 1904. M. A. Augustus
Healy, président du musée de Brooklyn, en fit
l’acquisition et le donna au musée. Jusqu’à pré-
sent, il n’existait aux États-Unis qu’une peinture
de Sano di Pietro, conservée dans la collection
Jarves de l’Université de Yale à New-Haven (1).

Une reproduction à petite échelle du tableau de
Fiorenzo di Lorenzo, acquis par le Musée métro-
politain de New-York, a été publiée dans le Bul-
letin de ce musée (1«07, p. 24.) C’est une œuvre
tout à fait charmante, représentant L'Adoration de
l'Enfant par la Vierue et saint Joseph, avec un

(1) Goodyear. The Muséum News, Brooklyn, fé-
I vrier 1907, n° 5.
 
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