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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 9.1874

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Nr. 2
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Dumont, Albert: Vases peints de la Grèce propre, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21838#0132

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GAZETTE DES BEAUX-AKTS.

12 h

France1 le plus remarquable de ceux que j’avais fait dessiner. En même
temps M. Hirschfeld consacrait dans les Annales de Rome à ces monu-
ments le premier mémoire dont ils aient fait l’objet. Ni l’Italie, ni l’Etrurie,
n’offrent rien de semblable. Ces vases nous montrent les premières
tentatives faites en Grèce pour reproduire la figure humaine; ils nous
permettent de constater à ces époques reculées (vme ou ixe siècle)
l’influence de l’art oriental sur l’art hellénique; ils prouvent que les cultes
funèbres et les idées religieuses, que nous retrouvons chez les Grecs aux
origines de toutes choses, eurent aussi la plus grande influence sur les
progrès de la céramique.

Aux vases de Santorin et à ceux d’Athènes, pour cette période recu-
lée, il faut ajouter la poterie de style primitif de Phalère, conservée en
général à la partie inférieure de nécropoles qui ont trois étages et qui,
par suite, appartiennent à trois époques distinctes. Cette fabrication est
représentée au Brilish Muséum et au musée de la Société archéologique
d’Athènes par de curieux exemplaires. Elle diffère du type athénien qu’a
étudié M. Hirschfeld par des proportions moins grandes, par la couleur
qui est plus jaune, par les sujets qui offrent un petit nombre de person-
nages. Le dessin est grossier; il reproduit en général des animaux, quel-
quefois et par exception la figure humaine. — C’est là évidemment
une céramique secondaire ; mais elle est bien définie et cette raison
suffit pour que nous devions l’étudier avec soin.

L’époque de la peinture noire sur fond rouge, pour les céramiques
de la Grèce propre, n’a pas été éclairée dans ses dernières années par
d’aussi nombreuses découvertes que la période primitive. M. Conze, en
publiant les amphores du cap Kolias, dont nous avons parlé, a fait con-
naître non une fabrication nouvelle, mais un style d’une perfection qui
était jusqu’ici sans exemple, et qui marque le plus haut point où soit
parvenue la peinture noire en Attique. Le dessin s’est dégagé en grande
partie des traditions anciennes, il a perdu la rigueur exagérée des vieilles
écoles : il arrive à des nuances d'expressions qu’on ne cherche d’ordi-
naire que sur les vases à figures noires. Il garde une beauté religieuse,
une dignité, qui indiquent la plus grande époque de l’histoire de l’art.

M. Benndorf, en étudiant les plaques de terre cuite; décorées d’après
le système adopté pour les vases, a fait connaître une classe des monu-
ments votifs qui n’est encore, croyons-nous, représentée en Europe
qu’au seul musée de Copenhague. — Le chevalier de Brôndsted avait
décrit un fragment de plaque de ce genre, mais à figures rouges. Ce

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