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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 9.1874

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Nr. 2
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Cournault, Charles: Le musée de Nancy et les collections d'Alsace-Lorraine, [2]
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https://doi.org/10.11588/diglit.21838#0200

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LE MUSEE DE NANCY

ET LES COLLECTIONS D’ALSACE-LORRAINE1

es origines du palais des ducs de Lorraine sont assez obscures. On sait
qu’antérieurement à l’année 1339 il existait, sur son emplacement, un
vaste château-fort habité successivement par Raoul, Jean, son fils, et
Charles IL Jeanne d’Arc y fut présentée au duc René Ier avant de se
rendre en France. On le nommait la Court. A la fin du xve siècle, ce château, ayant
eu beaucoup à souffrir des dégâts que les Bourguignons y commirent après s’ètre
emparés de Nancy, René II résolut de le réparer et de l’agrandir. En 1u02, il com-
mença la noble mas on au lieu Nency, et son successeur, Antoine, l’enrichit de pein-
tures et de sculptures. C’est à Mansuy Gauvain qu’on doit la Porterie, ou porte d’en-
trée principale, qui est souvent citée, dans les traités d’archéologie, comme un type de
la transition de l’architecture ogivale à celle de la Renaissance. Elle est formée par un
cintre largement excavé que décorent deux pilastres chargés de trophées d’armes com-
posés dans le style de la Renaissance. Ces pilastres soutiennent une niche profonde dans
laquelle se trouve la statue équestre du duc Antoine, représenté de grandeur naturelle
et revêtu d’une armure sous sa cotte d'armes blasonnée. Son cheval, richement capa-
raçonné, est lancé au galop. Il franchit une touffe de chardons, emblème que l’on
retrouve dans les armes de Nancy avec cette devise : Non inultus premor. Cette niche
est surmontée d’une disposition ogivale au centre de laquelle se détache un écu aux
armes pleines de Lorraine. Entre deux autres pilastres terminés à jour, et au-dessous
d’un fronton cintré, sont les bustes affrontés de René II et d’Antoine. Des aiguilles,
composées d’ornements fleuronnés, s’élèvent des deux côtés du monument et lui
donnent de l’élégance et de la grâce. A côté de la Porterie se trouve une petite porte
surmontée des armes de la Lorraine soutenues par deux génies. Au-dessus de ce tym-
pan s’élance une tige fleuronnée terminée par un singe habillé en cordelier et tenant
un livre ouvert. La Porterie, étant en saillie sur la face extérieure du mur, n’a pas eu
à souffrir de l’incendie.

Le palais de René II formait un rectangle à peu près régulier de 118111 de lon-
gueur sur environ 90 111 de largeur moyenne. Ses murs ont 1 30 d’épaisseur. Il

1. Voir Gazette des Beaux-Arts, 2e période, t. VIII, p. 534.
 
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