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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 2.Pér. 9.1874

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Nr. 3
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Demay, Germain: Les sceaux du Moyen Âge, [3]: étude sur la collection des archives nationales
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https://doi.org/10.11588/diglit.21838#0266

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254

GAZETTE DES BEAU X-AHTS.

Jean Heilen grava, de 1425 à 1436, les sceaux de Brabant, celui de
la Toison d’or. C’est à Corneille de Bont que l’on doit (1Z|77-7S) les
sceaux de Marie de Bourgogne, fille de Charles le Téméraire : seule ou
avec son mari. Les œuvres de cet artiste sont marquées d’une mou-
cheture d’hermine, par allusion à son nom, qui en flamand signifie her-
mine.

Gaspar de Backère est l’auteur du sceau de Philippe le Beau (IA83).

De 1500 à 1515, Liévin van Lathem grava en étain les types de Mar-
guerite d’Autriche, de l’archiduc Charles. En 1519, Pierre Iluzuweel grava
aussi en étain deux sceaux pour l’archiduc Ferdinand d’Autriche.

Adrien Reyniers, enlumineur, fit en 1555 le patron du sceau de Phi-
lippe II pour le Brabant; Sébastien Poyelle fit un autre patron pour le
contre-sceau, et Thomas van Gheer les grava. A la même date, l’orfévre
Gilles. Horrion était en réputation à Bruxelles.

En 1582, Jacques Yonghelinck exécuta le sceau du Brabant sur le
dessin de Floris Borel, orfèvre et graveur de sceaux à Anvers.

Vers 1621-22, François Caluwart tailla deux cachets d’acier aux
armes de l’infante.

D’autre part, M. le marquis de Laborde, dans sa Notice des émaux du
Louvre, mentionne un extrait des comptes royaux où Jéan de Tournay
figure en 1326 comme graveur de sceaux. Les comptes du duc de Bour-
gogne du même auteur nous donnent les noms de Jean Mainfroy, qui
grava en 1416 le signet d’or du duc; de Robert de Gouy, qui tailla, en
1419-20, le grand sceau et son contre-sceau; d’Ernoul Clotin, orfèvre
et valet de chambre de Philippe le Bon, qui grava le signet d’or du duc
ainsi que la chaîne armoriée qui le retenait; de Jean de Lombèque,
demeurant à Bruxelles, qui grava en 1467-68 la nouvelle légende du
sceau de la Toison d’or, ainsi que les sceaux, pour le Brabant, de la
fille de Charles le Téméraire, Marie de Bourgogne.

Nous avons voulu, avant de terminer cette sorte d’introduction, rap-
peler les noms trop peu connus de ces artistes modestes, et tout récem-
ment tirés de l’oubli, auxquels nous devons une des branches les plus
florissantes de l’art du moyen âge. Dans les articles suivants, quand nous
en viendrons à l’examen de leurs œuvres, nous étudierons le mérite
particulier de chacun d’eux et nous essayerons de leur donner le rang
qui leur appartient d’après les pièces authentiques qu’ils nous ont laissées.

(La suite prochainement.)

G. DEMAY.
 
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