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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 4,1,2,2: Texte 2,2): Etat moderne — Paris, 1822

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https://doi.org/10.11588/diglit.4818#0155

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de l'île de roudah.

TROISIÈME PARTIE.

CHAPITRE Ier

Etat du Meqyâs et des Monumens qui en dépendent, a l'époque

de l'Expédition Française.

■Lorsque l'on va visiter le Meqyâs en venant du Kaire , on passe d'abord le
pont de la ferme d'Ibrâhym-hey, construit par les Français sur ie petit bras du
Nil qui coule entre le rivage où est situé le château de la prise d'eau ( i ), et file
de Roudah.

On traverse ensuite une partie de cette même île, toute plantée de jardins,
les uns clos de murs, les autres sans clôture, et on laisse à droite le grand pont
de bateaux, également construit par ies Français, qui conduit à Gyzeh.

On arrive ainsi, toujours en suivant la même allée de sycomores (2), au bourg
ou gros village qui occupe l'extrémité méridionale de l'île, et l'on trouve d'abord,
à droite du chemin, un grand jardin clos de murs, qui occupe l'espace entre le
chemin et le rivage occidental de l'île, opposé à Gyzeh.

Ce jardin, planté lui-même en grande partie de sycomores, d'orangers, de
henneh (3) et de palmiers, est appelé le jardin du Meqyâs (4) ; et en effet, il
dépend immédiatement de cet édifice.

On se trouve ensuite dans une grande cour, qui est commune au Meqyâs et
aux autres édifices qui l'entourent.

Cette cour a environ 34 mètres de largeur, sur ^6 mètres et demi de lon-
gueur.

Presque au fond de cette première cour, on rencontre à gauche une autre
petite cour oblongue, qui est particulière au Meqyâs, ainsi qu'au palais du sultan
Negm ed-dyn, dont je parlerai ci-après.

Cette seconde cour a près de 1 3 mètres et demi de largeur, sur environ 19 mètres
de longueur; elle est plantée de quelques arbustes, et séparée de la première cour

(1) Voyez la planche i 5 , É. M. vol. I. kojer ou kafer isa; en chaldéen, kcufera t^lBia 5 en

(2) Gemmeyz_^- [ficus sycomorus]. Cet arbre paroît syriaque, koufera ou koufero {^oD ; en qobte, p,

se plaire particulièrement dans l'î(e de Roudah. On y voit khouper TU ^OfTlEp 5 et en 'grec , twis&ç. Cet arbre

dessycomoresd'unegrosseurextraordinairejsur-loutparmi donne unefkur blanche, connue au Kaire sous le nom de

Ceux qui forment sur le rivage occidental de cette île une tamr henneh <Ua. y<r> dont l'odeur semble désagréable aux

avenue presque continue, et longue d'environ six cents Européens, mais que les femmes du pays aiment avec

toises [1200 mètres]. On peut voir le dessin d'un de ces passion : elles emploient ses feuilles réduites en poudre

ai-bres magnifiques dans la planche 40, É.M.tom.l." pour se teindre les ongles et la paume des mains en

(3) Le henneh Us. [en arabe littéral ,l£i! el - hen- rouge orangé, les jours de fête et de réjouissance. Cet

,?a] est le cyprus des anciens : ce dernier nom se trouve usage est commun aux Chrétiennes et aux Musulmanes,
«également dans les autres langues Orientales; en hébreu, (4) Gheytcl-Meqyâs ^LU! Ja-ê;
 
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