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Jomard, Edme François [Hrsg.]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 4,1,2,2: Texte 2,2): Etat moderne — Paris, 1822

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https://doi.org/10.11588/diglit.4818#0337

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NOTICE

SUR

LA VILLE DE ROSETTE,

Comprenant la Description de la Traversée par mer d'Alexandrie
dans cette ville, et du Voyage par le Nil de Rosette au Kaire;

Par M. JOLLOIS ,

Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées,
Chevalier de l'Ordre royal de la Légion d'honneur.

§. 1.^

Traversée d'Alexandrie à Rosette.

Quelques jours après le débarquement des Français à Alexandrie, le général
en chef, ayant passé la revue de l'armée, donna le signal du départ. Une division se
dirigea sur Rosette, et le corps principal s'avança vers Damanhour, pour gagner,
en traversant une partie du désert, les plaines fertiles de la vallée de l'Egypte. Tout
ce qu'il y avoit de vivres disponibles dans Alexandrie ayoit été enlevé pour l'armée ;
et ceux qui, comme moi, n'ayant pas encore reçu de destination, dévoient provi-
soirement rester dans cette ville, eurent, durant les premiers jours, les plus grandes
difficultés à se procurer les choses nécessaires à la vie. Dans cette situation aussi
cruelle qu'embarrassante, je pris, avec plusieurs de mes collègues, la résolution de
Passer à Rosette, ville située sur les bords du Nil, et que nous croyions avec
Raison pourvue de toute sorte de vivres. Après mille difficultés dont il seroit
inutile de faire ici i'énumération, nous nous embarquâmes sur un très-petit aviso,
mouillé dans le port neuf. Nous sortîmes de la passe près du phare, nous lon-
geâmes la côte, et nous vînmes mouiller au milieu de la flotte Française, qui se
trouvoit à l'ancre dans la rade ÙAbouqyr. Le lendemain nous fîmes voile vers
|'embouchure du Nil. Soit que le vent qui souffloit avec violence inspirât des
lnquiétudes, soit que l'on craignît que le boghâz ( i) n'offrît pas une profondeur

l ' ) Le mot boghai en turc signifie eosier. Le boghâz est sont continuellement remués par les vagues de la mer ; et

- goulet très-étroit, ouvert par le courant dans les bancs lorsque les vents de l'ouest et du nord soufflent avec

e sable formant une barre à l'embouchure du Nil, et quelque violence, les eaux du fleuve sont en quelque

3U! sont le résultat des dépôts du fleuve lorsqu'il perd sa sorte repoussées vers leur source, et le courant s'éta-

"esse en arrivant à la mer. Rien n'est plus variable que blit par-tout où elles éprouvent le moins de rçsis-

Ce Passage. Les bancs de sable dans lesquels il est pratiqué tance.

É. M. TOME II, 2." partie. Vv
 
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