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Jomard, Edme François [Editor]
Description de l'Égypte: ou recueil des observations et des recherches qui ont été faites en Égypte pendant l'expédition de l'armée française, publié par les ordres de Sa Majesté l'Empereur Napoléon le Grand (Band 4,1,2,2: Texte 2,2): Etat moderne — Paris, 1822

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https://doi.org/10.11588/diglit.4818#0576

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$ni TABLEAU DE LA SUPERFICIE

Ce développement de côte est loin d'être celui de toute l'Egypte, qui s'étend
encore beaucoup à l'est et à l'ouest : d'après les cartes des meilleurs géographes,
notamment de d'Ânville, elle est comprise entre les 26° 30' et les 320 20' de
longitude; sa largeur moyenne est de 1 10 lieues. Sa situation entre les 2/f° 1' 25"
et les 310 37' o" de latitude lui donne 190 lieues de long. La surface réduite
de cet espace peut être évaluée à vingt mille lieues carrées, les trois quarts
environ de celle de la France actuelle.

Mais, dans cette immense étendue, il faut distinguer les terres susceptibles de
culture qui peuvent être arrosées par le Nil , de celles où ses inondations ne
peuvent jamais atteindre, qui sont des déserts sablonneux et arides, condamnés
par la nature à une perpétuelle stérilité : c'est la superficie des terres que le Nil
peut féconder, laquelle est à peine la douzième partie de toute l'Egypte, que
nous avons calculée en hectares ou arpens nouveaux, et dans laquelle nous avons
distingué,

i.° Les terrains occupés par les villes, villages, hameaux, habitations, tom-
beaux, places vagues, &c;

2.0 Les terres cultivées et cultivables en général, dont la superficie n'a pu être
déterminée que par approximation, parce qu'elle varie suivant la force des crues
du Nil ;

3.0 La superficie des terres incultes, et qui pourroient être rendues à la
culture ;

4.0 Celle des îles du fleuve que l'on doit considérer en général comme terres
cultivées et cultivables, superficie qui varie aussi selon les crues du Nil;

5.° Celle des canaux, de leurs berges, digues, chemins, et tout ce qui y a
rapport ;

6." Celle de l'emplacement des ruines et décombres des villes et des monumens
anciens ;

y.° Celle du fleuve dans ses hautes eaux;

8.° Celle des lacs, étangs et marais, également dans les hautes eaux;
o.° Enfin la superficie des sables, plages, dunes, renfermés dans la partie
de l'Egypte susceptible d'être inondée par le fleuve, et qui ne tiennent pas au
désert.

La division des feuilles de la carte en décimètres carrés, qui égalent une su-
perficie de dix mille hectares, a facilité beaucoup ces calculs. On a tracé sur une
corne transparente un décimètre carré. Les côtés en ont été divisés en cin-
quante parties égales, et par tous les points de division on a mené des' lignes
parallèles aux côtés; ce décimètre s'est trouvé divisé en 2,500 parties, corres-
pondant chacune à quatre hectares. On a porté cette corne successivement sur
toutes les divisions de la carte et sur les divers objets qu'elle contient, et l'on a
compté combien il y avoit, dans chacun deux, de ces carrés de quatre hectares;
leur nombre multiplié par 4 a donné la surface en hectares.

Cette manière de calculer les superficies est extrêmement exacte lorsque les
plans sont à de grandes échelles ; et quoique sur la carte de l'Egypte on n'ait

pu
 
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