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Revue archéologique — 8.1863

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Salzmann, Auguste: Bijoux phéniciens trouvés dans la nécropole de Camiros: (Ile de Rhodes)
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https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0006

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2 REVUE ARCHÉOLOGIQUE.

possible d’en reconstituer une partie; ils sont identiques à ceux
trouvés dans les tombes voisines.

Parmi ces dernières il en est une trouvée intacte. Les objets qui
en proviennent forment à eux seuls une petite collection, déposée
aujourd'hui au musée du Louvre, dont l’étude offre le plus grand
intérêt. Elle est remarquable surtout par la grande variété des
produits de l’art céramique, qui, si on ne connaissait pas leur unité
de provenance, sembleraient ne pas avoir une origine commune, et
laisseraient croire qu’ils appartiennent à différentes époques.

En effet, nous avons lieu d’être étonnés de trouver réunis dans un
même tombeau des objets en terre brute, d’une conception barbare,
d’une exécution enfantine; des vases et des plats en terre blanche
décorés de sujets et d’ornements d’un caractère asiatique incon-
testable; des coupes en terre noire de différents styles; des fioles
en terre émaillée, de travail assyrien; des objets en porcelaine bleue
d’origine égyptienne; puis, déposé sur une petite coupe, du minerai
d’antimoine; enfin un scarabée portant le cartouche de Khoufou.

Je suis loin de me baser sur cette dernière particularité pour
assigner une date aux différents objets trouvés dans cette partie de
la nécropole; je crois cependant être dans le vrai et rester dans les
limites du probable, en les faisant remonter au vmc siècle avant
l’ère chrétienne.

Les bijoux reproduits par notre planche résument les observations
que j’ai faites au sujet de la diversité des éléments que l’on retrouve
dans les productions artistiques de cette époque et de cette ori-
gine.

Avant de passer à un examen détaillé de ces remarquables spé-
cimens de l’art phénicien, disons quelques mots des procédés em-
ployés pour leur exécution. Ils sont en or fin : les parties planes sont
formées de deux plaques battues au marteau et soudées l’une à
l’autre parles bords. Certains ornementsde la plaque supérieure font
corps avec elle et sont exécutés au repoussé; d’autres y sont soudés
après avoir été travaillés isolément; de plus, les surfaces unies sont
couvertes d’ornements en filigrane et en granules. Toutes les sou-
dures sont faites à l’or fin.

Pour consolider cet ensemble, on a soudé derrière les plaques
inférieures des fragments et des fils d’or d’une épaisseur ou d’un
diamètre suffisant pour soutenir les plaques et les empêcher de
ployer sous la moindre pression.

Ces deux bijoux ne sont pas comme un certain nombre de ceux
 
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