Revue archéologique (8.1863)

LES

VOIES ROMAINES EN GAULE

(Suite.)

CINQUIÈME RÉSEAU

OU VOIES COMPLÉMENTAIRES

Nous avons dit qu’en dehors des quatre grandes voies d’Agrippa
et de leurs embranchements; d’autres voies existaient encore condui-
sant d’Italie en Gaule et servant comme de tête aux divers réseaux
dont nous venons de donner le tableau. C’est l’ensemble de ces voies
complémentaires comprenant, en outre, les voies de la Suisse que
nous donnons sous le nom de cinquième réseau, bien qu’en réalité
ces voies soient tout à fait indépendantes les unes des autres.

Ce réseau se compose : 1° de la voie de Nice à Arles, s’em-
branchant sur le troisième réseau, E; 2° de la voie de Turin à Arles,
par Briançon, F; 3° des voies de Turin à Lyon, par Briançon et Gap
d’un côté, par Grenoble de l’autre, G, G’; 4° de la voie de Milan à
Lyon, par le Grand-Sainl-Bernard et Chambéry, avec embranche-
ments sur Genève et Lausanne, H; 5° des voies de la Suisse, K, K’.

Plus, cl’an certain nombre de voies de jonction unissant entre elles
les voies principales.

Une partie de ces voies sont mesurées en milles; une autre en
lieues gauloises. Mais il semble qu’en Suisse, et surtout du coté où la
Suisse touche au Rhin, une autre mesure itinéraire intervienne aussi.
Nous indiquerons sur quels faits se fonde cette conjecture. Le passage
des milles aux lieues est, d’ailleurs, trcs-simple et très-bien justifié
par la diversité des contrées où ces mesures s’appliquent tour à tour.
Sous ce rapport aucun arbitraire ne règne pas plus dans ce réseau
que dans les autres.

Plusieurs tronçons du cinquième réseau ont été reconnus sur le
terrain : ce qui ajoute une grande probabilité aux déterminations
proposées.