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Nouvelles archéologiques et correspondance
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0371
ET CORRESPONDANCE
La commission du prix Volney a décerné le prix, cette année, à
M. Adolphe Rictet pour son ouvrage intitulé : Les Origines indo-européennes
ou les Aryas primitifs; essai de paléontologie linguistique. Cet ouvrage,
dont le premier volume figura avantageusement au concours de 1859, se
distingue, dit le rapport, par des applications nouvelles des procédés de la
grammaire comparée à l’histoire de la civilisation primitive des peuples
de race indo-européenne.
— Sur l’invitation du président delà Commission de la topographie des
Gaules, M. de Saulcy, deux membres de cette commission ont été étudier sur
place la question relative à la station d’Eburobriga, placée à'Saint-Flo-
rentin par D’Anville, à Avroles par les antiquaires d’Auxerre. MM. le gé-
néral Creulv et A. Bertrand, chargés de cette mission, après s’être mis en rap-
port avecM. Max Quantin, d’Auxerre, et avec le juge de paix, et l’agent-voyer,
de Saint-Florentin, ont constaté que les deux voies romaines qui traversent
la contrée, à savoir : la voie d’Alise-Sainte-Reine à Sens et celle d’Auxerre
à Troves, se croisent en effet à Avroles; qu’Avroles, de plus, a été à l’épo-
que gallo-romaine une localité assez importante, comme le prouvent les
nombreuses substructions et tuiles à rebords qui recouvrent les maisons
du village, et que renferment bon nombre de champs voisins, ainsi que
les monnaies romaines qui s’y rencontrent fréquemment et dont quelques-
unes remontent à Claude et à Néron. Saint-Florentin ne présente, au
contraire, nulle trace d’occupation à l’époque gallo-romaine. 11 paraît
donc certain, aujourd’hui, que la station Eburobriga était située à proxi-
mité du village d’Avroles. Le nom de la station rappelle, sans doute, le
passage de l’Armançon sous Avroles. La présence de débris antiques a
été en effet signalée jusqu’à moins de quarante mètres de la rivière aux
environs de la voie romaine reconnaissable sur les deux rives. Les anti-
quaires de l’Yonne avaient donc raison de placer Eburobriga à Avroles.
— Dans une des dernières séances de l’Académie des inscriptions,
M. Léon Renier a communiqué à ses collègues quatre photographies re-
présentant l’état actuel des fouilles qui se font, par les ordres de l’Empe-
La commission du prix Volney a décerné le prix, cette année, à
M. Adolphe Rictet pour son ouvrage intitulé : Les Origines indo-européennes
ou les Aryas primitifs; essai de paléontologie linguistique. Cet ouvrage,
dont le premier volume figura avantageusement au concours de 1859, se
distingue, dit le rapport, par des applications nouvelles des procédés de la
grammaire comparée à l’histoire de la civilisation primitive des peuples
de race indo-européenne.
— Sur l’invitation du président delà Commission de la topographie des
Gaules, M. de Saulcy, deux membres de cette commission ont été étudier sur
place la question relative à la station d’Eburobriga, placée à'Saint-Flo-
rentin par D’Anville, à Avroles par les antiquaires d’Auxerre. MM. le gé-
néral Creulv et A. Bertrand, chargés de cette mission, après s’être mis en rap-
port avecM. Max Quantin, d’Auxerre, et avec le juge de paix, et l’agent-voyer,
de Saint-Florentin, ont constaté que les deux voies romaines qui traversent
la contrée, à savoir : la voie d’Alise-Sainte-Reine à Sens et celle d’Auxerre
à Troves, se croisent en effet à Avroles; qu’Avroles, de plus, a été à l’épo-
que gallo-romaine une localité assez importante, comme le prouvent les
nombreuses substructions et tuiles à rebords qui recouvrent les maisons
du village, et que renferment bon nombre de champs voisins, ainsi que
les monnaies romaines qui s’y rencontrent fréquemment et dont quelques-
unes remontent à Claude et à Néron. Saint-Florentin ne présente, au
contraire, nulle trace d’occupation à l’époque gallo-romaine. 11 paraît
donc certain, aujourd’hui, que la station Eburobriga était située à proxi-
mité du village d’Avroles. Le nom de la station rappelle, sans doute, le
passage de l’Armançon sous Avroles. La présence de débris antiques a
été en effet signalée jusqu’à moins de quarante mètres de la rivière aux
environs de la voie romaine reconnaissable sur les deux rives. Les anti-
quaires de l’Yonne avaient donc raison de placer Eburobriga à Avroles.
— Dans une des dernières séances de l’Académie des inscriptions,
M. Léon Renier a communiqué à ses collègues quatre photographies re-
présentant l’état actuel des fouilles qui se font, par les ordres de l’Empe-