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Nouvelles archéologiques et correspondance
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0542
NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES
ET CORRESPONDANCE
Plusieurs communications intéressantes ont été faites à la Société des
antiquaires de France pendant le mois de novembre. Nos abonnés trouve-
ront dans le numéro de ce jour deux de ces communications. Celle de
M. E. Le Blant sur les Inscriptions chrétiennes de Trêves, celle de M. A. Ber-
trand sur les Monuments dits celtiques de VAlgérie.
— Continuant leurs intéressantes recherches dans les monuments cel-
tiques de notre pays, M. le préfet du Morbihan et M. René Galles viennent
de faire fouiller, à Locmariaker, un tumulus connu sous le nom de Mané-
er-II’rouir ch (montagne de la Fée).
Il s’agissait, cette fois, d’un travail considérable, et une vingtaine d'ou-
vriers y ont été employés pendant plus d’un mois; mais l’importance
exceptionnelle qu’offre le résultat a largement compensé les difficultés de
l’entreprise.
En effet, on a découvert, au centre du tumulus, et à une profondeur de
dix mètres au-dessous du sommet, un dolmen dont la chambre spacieuse
était remplie de richesses archéologiques.
Elle ne contenait pas moins de cent six celtœ, dont quatre-vingt-treize
en trémolithe et le reste en jade. L’un de ces derniers, parfaitement
conservé, accuse, par l’exquise élégance de ses formes, un art véritable-
ment avancé.
En outre, parmi un certain nombre de grains de collier, on a trouvé
neuf magnifiques pendeloques en jaspe, dont quelques-unes sont grosses
comme des œufs.
Enfin, l’on a découvert aussi dans cette crypte un objet étrange, trouvé,
nous le pensons, pour la première fois. C’est un grand anneau plat, en
beau jade vert, qui, trop grand pour être un bracelet et trop petit pour
être un collier, paraît avoir été destiné à quelque usage singulier, dont le
mystère nous paraît difficile à deviner.
Tous ces objets seront déposés au musée d’archéologie de Vannes, qui,
déjà très-remarquable, offrira désormais l’une des plus riches collections
celtiques qui puisse attirer les antiquaires et les curieux.
Mais la pièce la plus remarquable de la découverte de MM. Lefebvre et
ET CORRESPONDANCE
Plusieurs communications intéressantes ont été faites à la Société des
antiquaires de France pendant le mois de novembre. Nos abonnés trouve-
ront dans le numéro de ce jour deux de ces communications. Celle de
M. E. Le Blant sur les Inscriptions chrétiennes de Trêves, celle de M. A. Ber-
trand sur les Monuments dits celtiques de VAlgérie.
— Continuant leurs intéressantes recherches dans les monuments cel-
tiques de notre pays, M. le préfet du Morbihan et M. René Galles viennent
de faire fouiller, à Locmariaker, un tumulus connu sous le nom de Mané-
er-II’rouir ch (montagne de la Fée).
Il s’agissait, cette fois, d’un travail considérable, et une vingtaine d'ou-
vriers y ont été employés pendant plus d’un mois; mais l’importance
exceptionnelle qu’offre le résultat a largement compensé les difficultés de
l’entreprise.
En effet, on a découvert, au centre du tumulus, et à une profondeur de
dix mètres au-dessous du sommet, un dolmen dont la chambre spacieuse
était remplie de richesses archéologiques.
Elle ne contenait pas moins de cent six celtœ, dont quatre-vingt-treize
en trémolithe et le reste en jade. L’un de ces derniers, parfaitement
conservé, accuse, par l’exquise élégance de ses formes, un art véritable-
ment avancé.
En outre, parmi un certain nombre de grains de collier, on a trouvé
neuf magnifiques pendeloques en jaspe, dont quelques-unes sont grosses
comme des œufs.
Enfin, l’on a découvert aussi dans cette crypte un objet étrange, trouvé,
nous le pensons, pour la première fois. C’est un grand anneau plat, en
beau jade vert, qui, trop grand pour être un bracelet et trop petit pour
être un collier, paraît avoir été destiné à quelque usage singulier, dont le
mystère nous paraît difficile à deviner.
Tous ces objets seront déposés au musée d’archéologie de Vannes, qui,
déjà très-remarquable, offrira désormais l’une des plus riches collections
celtiques qui puisse attirer les antiquaires et les curieux.
Mais la pièce la plus remarquable de la découverte de MM. Lefebvre et