NOUVELLES OBSERVATIONS
SUR LES
PEINTURES MURALES
DÉCOUVERTES PAR L’AUTEUR ET M. ALESSANDRO FRANÇOIS
DANS LA
NÉCROPOLE DE YÜLCI EN 1857
(Extrait d’un mémoire sur la religion des Etrusques lu à l'Académie des inscrip-
tions et belles-lettres dans ses séances des 23 et 30 novembre 1863, par M. Noël
des Vergers.)
Messieurs,
Permettez-moi d’exposer devant vous, après tant de travaux dus
à d’illustres savants, le résultat de quelques nouvelles recherches
sur le culte de l’Étrurie. Chaque excavation tentée dans les nécro-
poles étrusques a fait apparaître, depuis plusieurs années, des docu-
ments qui ont pu, jusqu’à un certain point, compléter les doctes et
délicates investigations de mes devanciers. Les dix années de fouilles
pendant lesquelles j’ai recherché dans toute l’Étrurie maritime les
traces de son ancienne civilisation m’ont donné la hardiesse néces-
saire pour entreprendre de tracer ce rapide tableau. En effet, re-
monter aux premières conceptions d’une théogonie compliquée,
retrouver l’idée primitive sous les mythes divers qui la déguisent ou
la surchargent, est une tâche ardue, dont l’importance égale la diffi-
culté.
L’un des sentiments les plus vifs qui dominent l’homme, alors
qu’il commence à s’élever au-dessus des besoins physiques dont l’im-
périeuse nécessité absorbe ses premiers instincts, a été, de tout temps,
le sentiment religieux. L’aspiration vers une destinée qui s’étende
31
VIII.
Décembre,
SUR LES
PEINTURES MURALES
DÉCOUVERTES PAR L’AUTEUR ET M. ALESSANDRO FRANÇOIS
DANS LA
NÉCROPOLE DE YÜLCI EN 1857
(Extrait d’un mémoire sur la religion des Etrusques lu à l'Académie des inscrip-
tions et belles-lettres dans ses séances des 23 et 30 novembre 1863, par M. Noël
des Vergers.)
Messieurs,
Permettez-moi d’exposer devant vous, après tant de travaux dus
à d’illustres savants, le résultat de quelques nouvelles recherches
sur le culte de l’Étrurie. Chaque excavation tentée dans les nécro-
poles étrusques a fait apparaître, depuis plusieurs années, des docu-
ments qui ont pu, jusqu’à un certain point, compléter les doctes et
délicates investigations de mes devanciers. Les dix années de fouilles
pendant lesquelles j’ai recherché dans toute l’Étrurie maritime les
traces de son ancienne civilisation m’ont donné la hardiesse néces-
saire pour entreprendre de tracer ce rapide tableau. En effet, re-
monter aux premières conceptions d’une théogonie compliquée,
retrouver l’idée primitive sous les mythes divers qui la déguisent ou
la surchargent, est une tâche ardue, dont l’importance égale la diffi-
culté.
L’un des sentiments les plus vifs qui dominent l’homme, alors
qu’il commence à s’élever au-dessus des besoins physiques dont l’im-
périeuse nécessité absorbe ses premiers instincts, a été, de tout temps,
le sentiment religieux. L’aspiration vers une destinée qui s’étende
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VIII.
Décembre,