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Nouvelles archéologiques et correspondance
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0453
NOUVELLES ARCHÉOLOGIQUES
ET CORRESPONDANCE
M. de Saulcy s’est embarqué le 8 de ce mois pour Jérusalem. On sait que
le savant archéologue va étudier, à nouveau, les monuments de la Ju-
dée, et en particulier ceux des contrées situées au delà du Jourdain, qui
n’ont été jusqu’ici que très-incomplétement explorées; il espère y trou-
ver la confirmation de ses idées sur l’art judaïque. M.de Saulcy est accom-
pagné de MM. Salzmann, l’habile et heureux explorateur de Camiros, de
M. l’abbé Micbon, déjà initié depuis longtemps aux antiquités de la terre-
sainte, et de M. le capitaine d’état major Gélis, à qui nous devons la
carte d’une partie de la Syrie. Cette mission, que M. le ministre de l’in-
struction publique a prise sous son patronage et qu’il a encouragée d’un
subside, a, comme on le voit, par le personnel dont elle [se compose, les
plus grandes chances de succès. Personne ne pouvait être mieux préparé
queM. de Saulcy pour une pareille exploration.
— M. Daubrée nous communique la note suivante sur une Mme cle
cuivre exploitée par les Romains à Vaudrevange, près Sarrelouis.
Le grès bigarré de Vaudrevange, près Sarrelouis, sur les confins du dé-
partement de la Moselle, contient du cuivre à l’état de carbonate bleu et
de carbonate vert. Les carbonates y forment de très-petits grains, dissé-
minés dans toute l’épaisseur d’une couche et facilement reconnaissables,
malgré leur ténuité, à la vivacité de leurs couleurs. Aussi ne faut-il pas
s’étonner si ce gisement avait attiré l’attention, dès une antiquité reculée,
plutôt que beaucoup d’autres gîtes d'une richesse supérieure.
Une ancienne galerie pratiquée dans la roche de grès bigarré, et dans un
état de conservation parfait, porte l’inscription suivante en caractères très-
distincts :
INCEPTA OFFI
Cl NA EM IL I AN A
NONIS MARTIS.
Des découvertes récentes ont d’ailleurs prouvé que les Romains avaient
un établissement à Vaudrevange, comme l’apprend une note de M. Victor
Simon (Mémoires de l’Académie de Metz pour 1851 -52).
La facilité avec laquelle se réduit le carbonate de cuivre pour donner
ET CORRESPONDANCE
M. de Saulcy s’est embarqué le 8 de ce mois pour Jérusalem. On sait que
le savant archéologue va étudier, à nouveau, les monuments de la Ju-
dée, et en particulier ceux des contrées situées au delà du Jourdain, qui
n’ont été jusqu’ici que très-incomplétement explorées; il espère y trou-
ver la confirmation de ses idées sur l’art judaïque. M.de Saulcy est accom-
pagné de MM. Salzmann, l’habile et heureux explorateur de Camiros, de
M. l’abbé Micbon, déjà initié depuis longtemps aux antiquités de la terre-
sainte, et de M. le capitaine d’état major Gélis, à qui nous devons la
carte d’une partie de la Syrie. Cette mission, que M. le ministre de l’in-
struction publique a prise sous son patronage et qu’il a encouragée d’un
subside, a, comme on le voit, par le personnel dont elle [se compose, les
plus grandes chances de succès. Personne ne pouvait être mieux préparé
queM. de Saulcy pour une pareille exploration.
— M. Daubrée nous communique la note suivante sur une Mme cle
cuivre exploitée par les Romains à Vaudrevange, près Sarrelouis.
Le grès bigarré de Vaudrevange, près Sarrelouis, sur les confins du dé-
partement de la Moselle, contient du cuivre à l’état de carbonate bleu et
de carbonate vert. Les carbonates y forment de très-petits grains, dissé-
minés dans toute l’épaisseur d’une couche et facilement reconnaissables,
malgré leur ténuité, à la vivacité de leurs couleurs. Aussi ne faut-il pas
s’étonner si ce gisement avait attiré l’attention, dès une antiquité reculée,
plutôt que beaucoup d’autres gîtes d'une richesse supérieure.
Une ancienne galerie pratiquée dans la roche de grès bigarré, et dans un
état de conservation parfait, porte l’inscription suivante en caractères très-
distincts :
INCEPTA OFFI
Cl NA EM IL I AN A
NONIS MARTIS.
Des découvertes récentes ont d’ailleurs prouvé que les Romains avaient
un établissement à Vaudrevange, comme l’apprend une note de M. Victor
Simon (Mémoires de l’Académie de Metz pour 1851 -52).
La facilité avec laquelle se réduit le carbonate de cuivre pour donner