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Revue archéologique — 8.1863

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B. A.: Le calice de Chelles: oeuvre de Saint Éloy; (Analyse d'un mémoire de M. Grésy)
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https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0025

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LE CALICE DE CHELLES

OEUVRE DE SAINT É L O Y

(.Analyse d’un Mémoire de M. Grésy.)

Après avoir établi en principe, principe d’ailleurs contestable, que
l’art de fémaillerie est un art d’origine septentrionale adopté de
bonne heure par les Gaulois, et que les découvertes modernes sont,
à cet égard, d’accord avec les textes anciens, M. Grésy constate que si
l’on possède en Angleterre et en France beaucoup d’émaux antérieurs
au cinquième siècle, les émaux d’une date postérieure sont excessi-
vement rares. Jusqu’ici l’on ne pouvait, en effet, produire aucun bijou
émaillé du vie au ixe siècle, et ceux même des ixe et xe siècles se bor-
naient à quelques anneaux d’or d’évêques. On pouvait donc croire
que l’art de l’émailleur s’était perdu au vie siècle pour ne reparaître
qu’au xe. Toutefois, le fait paraissait invraisemblable. Celte longue et
complète éclipse d’un art un moment si répandu en Gaule, reparais-
sant tout à coup au bout de quatre cents ans d’oubli, n’était pas
naturelle. M. de Lasteyrie avait toujours été persuadé que cette
absence, dans nos musées, de monuments émaillés du vie au xe siècle
était due au hasard qui avait mal servi jusqu’ici les recherches des
antiquaires. Il attendait, avec confiance, l’heure où cette mauvaise
chance cesserait, lorsque tout récemment il- a eu le bonheur de
rencontrer dans Je Valais, à Saint-Maurice, une petite châsse méro-
vingienne du vie ou tout au plus du vne siècle, où il est impossible
de ne pas reconnaître l’émail à taille d’épargne pratiqué simultané-
ment avec l’incrustation de verroteries taillées à froid. C’était un
premier jalon posé entre le ve et le xe siècle. M. Grésy vient d’en
poser un second plus important encore en démontrant que saint
Eloy était émailleur. Le Mémoire remarquable où il développe sa
pensée est destiné au recueil de la Société des Antiquaires; mais
il nous a permis d’en faire l’analyse : nous le prions de recevoir ici, à
cette occasion, l’expression de nos remercîments.

La tradition a toujours attribué à saint Éloy le calice de Chelles. Nous
trouvons ce calice élevé au rang de relique dans les plus anciens in-
 
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