Revue archéologique (8.1863)

SUR UN PAPYRUS MAGIQUE

DU MUSÉE BRITANNIQUE

(Suite et fin.)

Huitième page du papyrus.

[ligne 1] Shu prend la forme d’une aile d’aigle, il fait une boucle ou
tresse de laine de mouton pour entourer le cou de ce dieu, on (la)
[1. 2] place à la gorge de .... Shu donne le souffle aux narines de son fils
Osiris pour repousser ses ennemis; ils sont repoussés [1. 3] des membres.
11 fait protéger ce corps, il veille sur le roi dans son palais.

Le texte des pages précédentes contient des allusions très-mystiques
dont on ne peut pas préciser le sens. Premièrement, Horus est appelé
le bâton ou la rame du lac. Le mot est figuré par les signes hiératiques

J/ j ce jette de l’incertitude sur sa signification. Si c’est

le bâton, on sait qu’on se servait de cette expression pour désigner
l’aide de quelqu’un. On trouve, par exemple, à l’époque ptolémaïque,
une personne qui avait l’emploi d’archiprêtre du seigneur du monde,
c’est-à-dire du culte du divin roi, et qui était en môme temps ap-
pelé « bâton du roi dans les temples. » L’explication qui ressort de
ce bâton du lac mystérieux, ou Horus, le vengeur de son père, est
qu’il est le tamarisque dont le bâton ou rame faisait partie. Le pas-
sage est un peu obscur, car il est dit : au f en sefsh anima fi au f
meh...., « des sept avec lui il était le troisième. »

Le H ut oriental est quelque endroit soit d’Égypte, soit du ciel;
Hut a été depuis longtemps reconnu pour la ville d’Edfou ou Apolli-
nopolis Magna des itinéraires romains. Peut-être quelque tradition
locale s’attachait-elle à la ville et aux saints lamarisques de son
temenos ou bois sacré- neut-être un de ces arbres était-il dans le