Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Revue archéologique — 8.1863

DOI Artikel:
Birch, Samuel: Sur un papyrus magique du musée britannique, [2]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0432

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
428

RÉVUE ARCHÉOLOGIQUE.

mysticisme égyptien comme les pins dont les héros et demi-dieux
dans les légendes grecques s’emparaient pour se défendre et pour
terrasser leurs ennemis.

'SËilsœn V

Le mot ^ tes, à la cinquième ligne, présente beaucoup de

—H— 8ÜÜ

difficulté (1); il a deux déterminatifs, un glaive et un bloc de pierre.
Suivant les règles grammaticales, le dernier de ces deux signes devait
donner la signification du mot. Il est dit que cet objetaquatrespithames
ou palmes de haut; c’est sans doute une lame ou un instrument tran-
chant, car les trois premiers signes ont été déjà interprétés par couper
ou trancher (2). La partie phonétique tes, quand elle est accompagnée
d’un vase ou d’une fiole, exprime une mesure de capacité pour les
liquides (3); avec un glaive, couper ou trancher. Il n’est pas tou-
jours possible de détacher ce mot de la syllabe ma qui, placée devant,
fait le mot mais, adjectif que M. Goodwin a prétendu signifier « dur, ®
sens très-convenable en certains endroits. Par exemple, le chap. 108
du Rituel parle du grand serpent qui demeure à l’orient du ciel et
annonce que trois coudées de sa partie antérieure sont ou dures
(mats), ou comme (ma) une arme tranchante (tes). De même, dans
le chap. 130, on parle d’un dieu qui est dur ou tranchant (tes) par
le pouvoir secret de ses bras, et qui délie les liens du dieu Seb dans
la lumière. Le roi Ramsès 111 est dit dans un texte métaphorique
« avoir les cornes étendues et les ongles durs (mats). j> Mais une
variante du Rituel (4), dans le chapitre 145, ligne 14, donne


4+

tesu, avec le déterminatif d’une massue. Les battants

des portes des régions des damnés dans l’enfer, sur le sarcophage de
Nektherhebi ou Nectabes Ier, et ailleurs, portent le mot tes, suivi
d’une phrase exprimant l’horreur ou l’action de la porte sous la mé-
taphore d’une massue ou autre arme qui détruit les méchants; dans
la huitième ligne, on parle de ce tes ou massue de quatre spithames,

mais avec la variante

n, et Tef-nu prend la figure de cet

objet pour protéger son père le Soleil.

Aux quatre épaules (kahu) ou angles de la maison, sont placés les
dieux Horus, Thoth, Isis, Nephthis; cette maison a quatre corps (Ma),
et son extérieur buru, variante du mot bunru, que M. Chabas a prouvé

(1) Prisse, Mon. égyp., pl. xxii, 1. 4.

(2) Chabas, Pop. mag. Harris, p. 237.

(3) Champollion, Not. descrp. 373. — Lepsius, Denkm., ii, 446-449.

(4) Papyrus Sait, n° 118, Mus. brit.
 
Annotationen