Revue archéologique (8.1863)

BIJOUX PHÉNICIENS

TROUVÉS DANS LA NÉCROPOLE DE CAMIROS

(ILE DE RHODES [1])

A deux reprises différentes nous avons signalé dans la Revue les fouilles
qui se font à Camiros sous l’habile direction de M. Salzmann. Nous avons
même déjà donné à nos abonnés une planche représentant une des figu-
rines provenant de Camiros et dont le type original montrait, sous un de
ses aspects les plus curieux, la nécropole antique. Nous sommes heureux
de pouvoir offrir, aujourd’hui, la reproduction très-exacte et très-habi-
lement exécutée par M. Gaucberel, de deux magnifiques bijoux aussi
étonnants par la perfection du travail que par le mélange de styles qui s’v
reconnaît. Ces bijoux, comme on peut le voir, sont comparables aux plus
beaux bijoux étrusques, et semblent avoir été travaillés à l’aide des
mêmes procédés. D’un autre côté, les figures et les ornements sont
entièrement asiatiques, et les poteries trouvées dans la même tombe
semblent faire remonter l’ensevelissement au vne ou vme siècle avant
Jésus-Christ. C’est là certainement une découverte de la plus haute impor-
tance. Nous laissons la parole à M. Salzmann.

A. Bertrand.

Ces bijoux proviennent de la partie la plus ancienne de la Nécro-
pole; de la zone la plus rapprochée de la colline sur laquelle était
située la cité de Camiros. — Us appartiennent topographiquement h
la période phénicienne; leur style, leur caractère, leur exécution
confirment cette origine.

Les différents objets trouvés dans la même chambre sépulcrale
avaient été brisés par la chute du plafond : néanmoins, il m’a été

(1) Ces bijoux appartiennent au musée du Louvre.
VIII.— Juillet.

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