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Revue archéologique — 8.1863

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https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0283

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BIBLIOGRAPHIE

Les Manuscrits et Miniatures de la bibliothèque de Laon, étudiés au point

de vue de leur illustration. lr' partie, par Edouard Fleury, in-4° de n et 119 p.

et de 25 pl. avec gravures dans le texte. — Imprimerie de Ed. Fleury. Laon, 1863.

— Librairies archéologique de Didron et historique de Dumoulin.

Depuis quelques années, plusieurs écrivains archéologues ont étudié
avec fruit et avec un soin digne d’éloges, l’ornementation des anciens
manuscrits qui se trouvent renfermés dans les bibliothèques ou dans les
archives. En 1858, M. Ferdinand Denis, conservateur à la bibliothèque
Sainte-Geneviève, chargé de faire des recherches pour une édition de
l’Imitation de Jésus-Christ, publiée par Curmer, a entrepris d’esquisser
l'Histoire de l'ornementation des manuscrits du moyen âge. Cet ouvrage, aussi
remarquable sous le rapport de la science décorative que sous celui de la
typographie (imprimé chez Perrin frères, à Lyon), a éveillé le goût de ces
sortes d’études laissées de côté jusque-là. Peu de temps après (en 1861),
M. A. Durieux a publié chez M. Didron un fort beau livre accompagné
d’un album, contenant les Miniatures des manuscrits de la bibliothèque de
Cambrai. Ce travail se divise en deux parties, dont l’une renferme une his-
toire de l’enluminure, et l’autre un catalogue descriptif des cent quarante-
cinq manuscrits à miniatures que possède la bibliothèqne de Cambrai,
Comme celui de M. Ferdinand Denis, le livre de M. A. Durieux est pré-
cieux pour ceux qui s’occupent de l’histoire de cette branche si intéres-
sante de l’art et de l’archéologie. M. Ed. Fleury, qui avait pu, mieux que
personne, apprécier la valeur artistique et scientifique des manuscrits de
la bibliothèque de Laon, a eu l’heureuse idée de les faire connaître au
public, que cette partie si importante de l’art du moyen âge intéresse.

La première partie du livre de M. Fleury est consacrée au vne siecle,
dont presque toutes les lettres dessinées représentent des poissons et des
oiseaux accouplés. Si les monuments en pierre ne nous ont rien laissé sur
cette époque, nous avons maintenant du moins connaissance du style ar-
tistique cultivé pendant les années de décadence qui ont succédé à l’art bar-
bare des mérovingiens. La seconde partie du premier volume de M. Fleury
embrasse le vme siècle, et contient surtout un frontispice curieux formé
d’une croix grecque, aux extrémités de laquelle sont les quatre évangé-
listes représentés par les animaux symboliques que la tradition leur a con-
sacrés. Les lettres de têtes de chapitres sont formées d’oiseaux, de poissons
et de feuillages. Grâce à cette division par siècles,’M. Ed. Fleury suit ainsi,
 
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