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Revue archéologique — 8.1863

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Bulletin mensuel
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https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0452

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BULLETIN MENSUEL

DE L’ACADÉMIE DES INSCRIPTIONS

mois d’octobre.

Les communications que nous devons particulièrement signaler à nos
lecteurs sont : 1° une note de M. Egger sur la Tour d’Ordre de Boulogne-sur-
Mer ; 2° un mémoire de M. Noël Des Vergers, sur une des fresques du tom-
beau de Vulci, fouillé par lui, il y a trois ans; 3° un mémoire de M. le
président Clerc de Besançon sur les lieux dits delà Franche-Comté. Nous don-
nerons les deux premières lectures intégralement. La note de M. Egger fait
partie du numéro de ce mois. Le mémoire de M. Noël Des Vergers, qui sera
accompagné d’une planche représentant la fresque, paraîtra le mois pro-
chain. Ce retard, indépendant de notre volonté, nous fait un devoir de
dire, au moins, quelques mots de cette étude qui a très-vivement inté-
ressé l’Académie. Il s’agit d’une double scène de carnage représentant
d’un côté Achille égorgeant les prisonniers sur le tombeau de Patrocle, de
l’autre Mastarna délivrant Cœles Vibenna enchaîné et massacrant avec le
secours de son dan ceux qui l’avaient fait prisonnier. Les noms des divers
personnages sont inscrits au-dessus de leurs têtes en caractères étrusques.
Parmi ces noms se lisent, outre ceux que nous venons de citer, les noms
d’un Tarquinius Roumax et de Tanaquil. Il est impossible de ne pas rap-
procher cette peinture du discours de Claude, rapporté en substance par
Tacite, et retrouvé sur les tables de Lyon où l’empereur archéologue dit
que d’après le récit étrusque Servius Tullius, Etrusque de nation, avait d’a-
bord porté le nom de Mastarna et avait été l’ami de Cœles Vibenna, avec
lequel il avait partagé la bonne et la mauvaise fortune. Nous n’avons pas
besoin d’insister sur l’importance de cette découverte, si bien mise en lu-
mière par M. Noël Des Vergers.

M. le président Clerc apportait à l’Académie les résultats très-curieux
d’une étude de plus de dix années sur les lieux dits de la Franche-Comté.
Selon l’habile archéologue, les lieux dits de la Franche-Comté remontent
presque tous à l’époque gauloise. Les dominations romaine et franque
n’ont, pour ainsi dire, laissé sous ce rapport aucune trace dans le pays.
En dehors des noms de quelques grandes villes, on n’y trouve ni noms
latins, ni noms allemands. Tout paraît être purement gaulois En tout cas,
certaines appellations, se répétant un nombre de fois considérable dans
des conditions topographiques analogues, c’est-à-dire s’appliquant exclu-
sivement les uns à des sources, les autres à des collines, d’autres à des
cours d’eau, montrent que ces noms, sans signification pour nous aujour-
d’hui, en ont une qu’il ne serait pas impossible de retrouver, à l’aide d’un
tableau comparatif des parcelles cadastrales de la France. On retrouverait
ainsi un grand nombre de mots gaulois à peine altérés, et l’on pourrait se
faire une idée assez exacte de la distribution delà population sur le sol de
la Gaule à l’époque antérieure à la conquête. C’est une idée heureuse et
qui peut être certainement féconde.

Nous terminerons en mentionnant un mémoire de M. Deville sur l’As-
cia ou plutôt sur la formule si connue Sub Ascia dedicavit. Cette formule
indiquerait, suivant M. Deville, en cela d’accord avec les principaux ar-
chéologues et épigraphistes français et étrangers, que le tombeau était
neuf quand le mort y a été déposé, ou, au moins, qu’il n’avait jamais
servi à d’autres.

N’oublions pas une note très-substantielle de M. Benloew sur l’origine
et la forme du présent de l’infinitif dans les verbes grecs et latins. A. B.
 
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