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Revue archéologique — 8.1863

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Parker, J. H.: Les abbayes de Caen
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https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0235

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LES

ABBAYES

CAEN (1>

Les deux grandes abbayes de Caen (2) ont été longtemps considérées
comme le point de départ de l’histoire de l’architecture anglaise elle
lien qui unit cette architecture àl’acrchitecture normande. On a regardé
comme admis que les deux églises telles qu’elles existent maintenant
sont de bons exemples du style en usage en Normandie à l’époque de
la conquête. Mais si on les examine avec soin, on voit que c’est une
erreur dans laquelle sont tombés les historiens et les amateurs anglais.
Quand on applique à ces monuments le système d’observation du pro-
fesseur Willis, on rencontre dans l’église Saint-Étienne, dans l’espace

(1) Nous devons la Notice sur les abbayes de Caen à M. J. H. Parker, savant
archéologue anglais, qui s’est spécialement occupé des églises du moyen âge en
Angleterre et en France. Il a bien voulu la mettre à notre disposition, ainsi que les
bois dont il s’est servi pour l’édition anglaise du Gentleman's Magazine. La traduc-
tion en a été faite par M. Bouet, architecte et archéologue de Caen. (Note de la
rédaction.)

(2) Nous avons employé pour ce travail les ouvrages suivants qui nous ont donné
des renseignements utiles : Orderic Vital; Vita Lanfranci, d’après VAnglia Sacra
de Wharton; Gallia christiana; l’Abbaye de Saint-Étienne, par M. Hippeau, 1855;
les excellents ouvrages de M. de Caumont et les mémoires de M. Ruprich Robert
et de M. G. Bouet. Mais nous nous sommes basé avant tout sur nos observations
personnelles que, depuis trente ans, nous avons souvent répétées. La vérité s’est faite
pour nous par degrés; nous n’avons pas caché nos opinions à nos amis de France qui,
d’abord incrédules, se sont ralliés l’un après l’autre à notre façon de penser ou plutôt
de voir, et quoique nous ayons attendu pour en publier le résultat après eux, nous
pouvons réclamer l’honneur d’y avoir donné naissance, comme M. Bouet le reconnaît
franchement pour sa part. Chaque grande église de l’Europe pourrait donner lieu à
des observations semblables, et cette manière d’observer, que nous devons surtout
au professeur Willis, offre aux archéologues un champ d’observation large et plein
d’intérêt.
 
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