Revue archéologique (8.1863)

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menhir qui s’élève d’environ trois mètres hors du sol sur le coteau
du Tliar, rivière qui servait de limite aux Pagi de l’Avranchin et
du Cotentin, a pu, dit-il, servir de borne ou pierre milliaire sur la
voie antique. Une autre borne encore existante sur la même voie,
la pierre Hu de Longueville, semble justifier cette conjecture. M. Le
Hèricher a voulu fouiller le caillou du diable. La fouille n’a donné
aucun résultat : aucun objet antique, aucune trace d’ensevelissement
ne s’est rencontré au pied du monolithe. Nous avons déjà émis l’opi-
nion, dans notre mémoire sur les monuments dits celtiques, que beau-
coup de soi-disant menhirs n’avaient eu primitivement aucun ca-
ractère religieux et étaient tout simplement des bornes limitantes.
Les pierres de l’Avranchin ci-dessus mentionnées semblent avoir ce
caractère. En tout cas, M. Le Hèricher nous paraît avoir déterminé
le caractère vrai de l’enceinte du Châtelier et fixé l’une des époques
où elle a été occupée. Nous l’engageons à étudier plus complètement
ce refuge gaulois qu’il a eu le bonheur de caractériser définitivement.

A. Bertrand.