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Revue archéologique — 8.1863

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Foucart, Paul François: Le temple d'Apollon à Delphes
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https://doi.org/10.11588/diglit.22428#0063

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LE TEMPLE D APOLLON A DELPHES.

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ment. N’était-ce pas l’emblème le plus frappant de ces oracles du
dieu qui étaient moins des réponses que des énigmes?

À une vingtaine de mètres au-dessous de la colonne des Naxiens,
mais à un niveau beaucoup plus bas, est une pelite terrasse hellé-
nique formée seulement de trois assises T. Elle semble avoir été, non
pas un mur de soutènement, car elle n’est pas assez solide pour ré-
sister au poids des terres et elle s’interrompt pour former un angle à
l’ouest, mais plutôt une plate-forme destinée à soutenir un petit
édifice. En effet, nous avons trouvé les débris d’un monument demi-
circulaire; les dimensions en sont petites, mais les moulures ont une
simplicité de bon goût, et les matériaux témoignent d’une certaine
recherche, car les parties inférieures sont en pierres d’IE Eiias.
Est-ce Eexèdre que Dodwell vit au commencement du siècle et qui
aurait été renversé et englouti pendant la guerre de l’indépendance?

Parmi ces débris, un morceau qui paraît avoir appartenu à la frise,
a une assez grande importance pour l’histoire de l’art; sur la pierre
sont sculptés de petits ornements se rapprochant de la fleur, dont la
forme légère et gracieuse rappelle les arabesques des Thermes de
Titus. Ce n’est donc pas aux Romains, mais aux Grecs qu’il faut rap-
porter l’invention de ce genre d’ornements. En effet, ce petit monu-
ment est de l’époque grecque : sans parler de la simplicité et du bon
goût des ornements qui suffiraient à le prouver, les inscriptions qu’il
porte en sont une preuve certaine. Ce sont des ventes d’esclaves,
comme sur le mur pélasgique, et où l’on retrouve les mêmes noms
de magistrats et de citoyens, et un traité des Étoliens. Ces actes sont
tous antérieurs à la conquête romaine, et par conséquent le monu-
ment sur lequel ils sont gravés remonte au moins au commencement
du ii° siècle avant notre ère.

Ces débris ne sont qu’un faible reste des monuments qui s’éle-
vaient sur les terrasses placées au-dessous du temple. A défaut de
Pausanias, qui n’a pas parcouru celte partie du sanctuaire, Plutarque
nous fournit une indication très-précise, dont jusqu’ici on n’avait
tiré aucun parti. Dans le dialogue sur les oracles de la Pythie, les
causeurs, après s’être promenés au milieu des offrandes, arrivent
devant l’entrée du temple; l’un d’eux propose alors de s’asseoir pour
continuer la discussion. IIepieXÔo’vteç ouv etu tcov p7]ff7||xëpiv£)V xocSeÇo'u.eôa
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