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Foucart, Paul François: Le temple d'Apollon à Delphes
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LE TEMPLE d'aPOLLON A DELPHES.
creusant pour construire sa maison, il avait trouvé un pavé formé
de larges dalles; la même chose m’a été répétée par plusieurs habi-
tants qui avaient été employés à ces travaux. Cette assertion ne s’ac-
corde pas mal avec le passage de Plutarque et la disposition des lieux.
En outre, on a trouvé en cet endroit plusieurs tambours de colonnes
ioniques et un chapiteau du même ordre en marbre blanc; peut-être
sont-ce des débris de ce temple de la Terre? Je n’ose l’affirmer, mais
je ne vois pas pour ce monument un autre emplacement qui réponde
aussi bien aux indications de Plutarque.
Le but de notre mission était de dégager le mur pélasgique et d’en
relever les inscriptions dans la partie encore libre d'habitations ;
l’argent et le terrain mis à notre disposition ne nous ont pas permis
d’aller plus loin. C’est peu en corn; araison de ce qui reste à faire.
Mais c’esi déjà beaucoup d’avoir commencé et d’avoir montré quelles
richesses sont encore cachées dans ce sol de Delphes. Pour complé-
ter cet article, il me reste à indiquer quel me paraît être le meilleur
plan pour des fouilles avenir : achever le dégagement de la muraille
pélasgique sur toute sa longueur; outre les inscriptions, on trouve-
rait beaucoup de choses sous la maison de Franco, à en juger par le
nombre et l’importance des débris que nous avons trouvés de ce
côté; remonter ensuite, en partant des deux angles, le long des deux
côtés de la muraille pélasgique. La plate-forme sur laquelle s’élevait
le temple, ainsi isolée, les fouilles qui auraient le sanctuaire pour
objet seraient circonscrites. On n’aurait pas à craindre des travaux
inutiles, maintenant que l’on sait exactement où sont les hypogées.
S’il y a peu de chances de retrouver les colonnes en place, le pavé du
temple qui existe encore doit avoir conservé la trace des divisions
intérieures, et l’on pourrait reconnaître comment la nature parti-
culière du sanctuaire avait fait modifier les dispositions ordinaires des
temples; j’ai indiqué plus haut ce qu’il y avait à faire pour retrouver
l’a© ton. En dehors du temple, le dégagement du mur qui soutient
cette terrasse du côté de l’est, ferait connaître le niveau antique qui
est, à peu près de trois à quatre mètres, inférieur au sol actuel; on
pourrait alors tenter une recherche fructueuse dans la partie des
trésors. Le temple et sa terrasse sont le seul point d’où l’on puisse
partir avec certitude; partout ailleurs ce serait une entreprise hasar-
deuse, puisqu’elle ne s’appuierait pas sur des données cerlaines.
P. Foucart,
LE TEMPLE d'aPOLLON A DELPHES.
creusant pour construire sa maison, il avait trouvé un pavé formé
de larges dalles; la même chose m’a été répétée par plusieurs habi-
tants qui avaient été employés à ces travaux. Cette assertion ne s’ac-
corde pas mal avec le passage de Plutarque et la disposition des lieux.
En outre, on a trouvé en cet endroit plusieurs tambours de colonnes
ioniques et un chapiteau du même ordre en marbre blanc; peut-être
sont-ce des débris de ce temple de la Terre? Je n’ose l’affirmer, mais
je ne vois pas pour ce monument un autre emplacement qui réponde
aussi bien aux indications de Plutarque.
Le but de notre mission était de dégager le mur pélasgique et d’en
relever les inscriptions dans la partie encore libre d'habitations ;
l’argent et le terrain mis à notre disposition ne nous ont pas permis
d’aller plus loin. C’est peu en corn; araison de ce qui reste à faire.
Mais c’esi déjà beaucoup d’avoir commencé et d’avoir montré quelles
richesses sont encore cachées dans ce sol de Delphes. Pour complé-
ter cet article, il me reste à indiquer quel me paraît être le meilleur
plan pour des fouilles avenir : achever le dégagement de la muraille
pélasgique sur toute sa longueur; outre les inscriptions, on trouve-
rait beaucoup de choses sous la maison de Franco, à en juger par le
nombre et l’importance des débris que nous avons trouvés de ce
côté; remonter ensuite, en partant des deux angles, le long des deux
côtés de la muraille pélasgique. La plate-forme sur laquelle s’élevait
le temple, ainsi isolée, les fouilles qui auraient le sanctuaire pour
objet seraient circonscrites. On n’aurait pas à craindre des travaux
inutiles, maintenant que l’on sait exactement où sont les hypogées.
S’il y a peu de chances de retrouver les colonnes en place, le pavé du
temple qui existe encore doit avoir conservé la trace des divisions
intérieures, et l’on pourrait reconnaître comment la nature parti-
culière du sanctuaire avait fait modifier les dispositions ordinaires des
temples; j’ai indiqué plus haut ce qu’il y avait à faire pour retrouver
l’a© ton. En dehors du temple, le dégagement du mur qui soutient
cette terrasse du côté de l’est, ferait connaître le niveau antique qui
est, à peu près de trois à quatre mètres, inférieur au sol actuel; on
pourrait alors tenter une recherche fructueuse dans la partie des
trésors. Le temple et sa terrasse sont le seul point d’où l’on puisse
partir avec certitude; partout ailleurs ce serait une entreprise hasar-
deuse, puisqu’elle ne s’appuierait pas sur des données cerlaines.
P. Foucart,